
Le réalisateur Serge Giguère brosse un portrait intimiste du Rocket dans son documentaire «Maurice»
Le Journal de Montréal
Maurice Richard a été l’idole et le héros de tout un peuple grâce à ses exploits sur la patinoire. Dans son documentaire Maurice, le réalisateur Serge Giguère nous fait découvrir l'homme derrière le mythe en brossant un portrait intimiste du célèbre numéro 9 des Canadiens de Montréal.
Ce film, qui prend l’affiche vendredi dans une trentaine de salles au Québec, est le fruit de plus de 40 années de travail. C’est le réalisateur Robert Tremblay, un ami et complice de longue date de Serge Giguère, qui a réussi à convaincre le Rocket, à l’époque, de faire un film sur lui.
Pendant des années, Tremblay et Giguère (qui était, au départ, caméraman sur le projet), ont filmé Maurice Richard dans toutes sortes d’activités: pendant un match des Old Timers à l’Auditorium de Verdun, à l’aréna avec des jeunes joueurs, à la pêche avec des enfants, chez Oscar Thiffault qui lui offre un 33 tours de son succès Le Rocket Richard....
Puis, quand Tremblay est décédé d’un cancer, en 2018, il a demandé à son bon ami Giguère d’achever le film.
«Les gens me disent: vous avez pris ben du temps pour tourner ça», raconte en riant Serge Giguère.
«Mais il faut savoir que mon chum Tremblay a commencé ça avec des moyens limités. Il a eu quelques petites bourses pour continuer le projet, mais il était assez indépendant. Quand j’ai redécouvert les images qu’on avait tournées au fil des années, j’ai trouvé qu’elles nous faisaient découvrir un Maurice vraiment très simple. On a créé des situations où on le voit interagir avec les gens qu’il rencontre avec simplicité et humilité. Ça nous permet de voir à quel point il était proche des gens.»