
Violence conjugale: la victime d’une tentative de meurtre perd sa garderie
Le Journal de Montréal
Victime d’une tentative de meurtre par son ex-conjoint, une mère de famille de Lanaudière déplore les effets collatéraux de la violence conjugale, qui la forcent maintenant à chercher une nouvelle garderie pour son enfant.
Alors qu’elle se remet péniblement de l’attaque qui lui a valu une commotion et une fracture de la mâchoire, Stéphanie Spénard doit composer avec cette nouvelle tuile. L’éducatrice en milieu familial de son fils a mis fin à son contrat de garde « pour des raisons de sécurité ».
Même si elle comprend que la violence de son ex-conjoint peut effrayer, elle s’attriste que son fils doive en payer le prix.
Son enfant expulsé
« Au lieu d’essayer de me soutenir et de m’aider, ils ont expulsé [mon enfant]. Ce n’est pas comme si [mon ex-conjoint] pouvait retontir demain matin à la garderie, puisqu’il est incarcéré », dit la mère de famille, alitée en raison d’étourdissements au passage du Journal.
Les séquelles de l’attaque, survenue le 19 novembre dernier sont toujours présentes. Lorsqu’elle est rentrée chez elle, son ex-conjoint, Guy Benoit, aurait voulu avoir une relation sexuelle. Elle a refusé ses avances. C’est à ce moment qu’il aurait « commencé à pogner les nerfs », conte-t-elle.
L’homme de 47 ans l’aurait alors rouée de coups jusqu’à ce qu’elle perde conscience.
Mme Spénard avait rompu avec son conjoint des dix dernières années l’été dernier, mais ce dernier ne voulait pas quitter leur domicile. Selon elle, Benoit ne supportait pas la rupture : « Il était rendu dépendant, jaloux, possessif ».
Des années d’attente