
Ventes de véhicules : prix records et inventaires qui roulent à fond
Le Journal de Montréal
Dans le contexte de la pénurie de véhicules neufs, les coûts ne cessent d’augmenter et les consommateurs en subissent les conséquences.
Le prix moyen pour l’achat ou la location d’un véhicule neuf au Canada a augmenté à 42 744 $ au terme du troisième trimestre de 2021, selon les données de la firme J.D. Power. Il s’agit d’un sommet historique.
En même temps, les incitatifs consentis aux clients sont à leur niveau le plus bas, soit 3 800 $ par véhicule en moyenne comparativement à 5 700 $ pour la même période il y a deux ans.
Or, même si les véhicules coûtent plus cher, les prêts automobiles ne s’étirent pas pour autant. Comme la valeur des véhicules d’échange a elle aussi beaucoup augmenté, les gens n’ont pas vraiment besoin de se tourner vers des prêts plus longs, par exemple sur 84 ou 96 mois, remarque J.D. Power.
L’élément qui pourrait changer la donne dans la prochaine année, bien sûr, est une hausse des taux d’intérêt. Ou plusieurs. La banque Scotia, entre autres, en prévoit au moins six dans la seconde moitié de 2022 et la première moitié de 2023.
Un autre bon indicateur de la situation sans précédent que traverse l’industrie automobile en ce moment est le roulement d’inventaire. Le temps que passe un véhicule neuf chez le concessionnaire, de son arrivée dans la cour jusqu’à sa vente au client, est normalement de 70 jours environ. Il se trouve maintenant à 45 jours.
Des modèles très populaires comme certaines camionnettes s’écoulent en moins d’une semaine. Selon J.D. Power, 53% de tous les véhicules neufs partent en moins de 20 jours actuellement.

Même en excluant la pandémie, le gouvernement Trudeau a dépensé plus par personne que le fédéral ne l’a fait durant la grande dépression ou les deux guerres mondiales en dollars constants, gonflant le déficit à plus de 60 milliards $. S’il veut sortir du rouge, le prochain gouvernement devra trouver de l’argent. Où et comment? Luc Godbout, titulaire de la Chaire en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, indique quels programmes sont à risque en cas de compressions budgétaires et où il serait possible de trouver de l'argent.