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Vérité et réconciliation: des mots de la reine Élisabeth
Le Journal de Montréal
La première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation s’ouvre jeudi avec une pluie d’hommages et de commémorations provenant des quatre coins du pays, et certains, même, d’outre-mer.
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La gouverneure générale Mary Simon, première autochtone à occuper la plus haute fonction symbolique au pays, a relayé un message de la reine Élisabeth II, toujours cheffe d’État du Canada.
«Je me joins à toute la population canadienne en cette première Journée nationale de la vérité et de la réconciliation pour réfléchir à la douloureuse histoire des peuples autochtones qui ont souffert du régime des pensionnats au Canada, et pour penser au travail qu’il reste à accomplir vers le chemin de la guérison et de la construction d’une société inclusive», a déclaré la reine.
Mercredi soir, le premier ministre Justin Trudeau a offert un discours empreint d’émotions face à la Tour de la Paix du Parlement d’Ottawa, illuminé en orange pour l’occasion, à la mémoire des enfants autochtones qui ont péri dans le système de pensionnats.
«La réconciliation, ce n’est pas juste de comprendre et reconnaitre les erreurs du passé, mais c’est aussi comprendre que ces erreurs nous façonnent encore aujourd’hui: le racisme systémique qui a coûté la vie à Joyce Echaquan, la misère, la pauvreté, les défis épouvantables qu’ont à surmonter les communautés autochtones partout au pays», avait lancé Justin Trudeau.
Mary Simon elle-même a émis une déclaration, mercredi, dans laquelle elle revient brièvement sur ses origines et son parcours, qui l’a menée à militer dès les années 1970 pour les droits des autochtones.
«Étant la fille d’un homme blanc et d’une femme inuite, je n’ai pas été envoyée au pensionnat. Je suis restée dans ma communauté, où j’ai fait l’école à la maison. Je rendais visite aux familles, où l’on ressentait un grand vide. J’étais devenue une sorte de baume apaisant, et je recevais l’affection que les mères et les pères auraient souhaité donner à leurs enfants, dont l’absence était source de tant de douleur», a-t-elle écrit.