
Un prédateur ne veut pas être «à contrôler»
Le Journal de Montréal
Un prédateur sexuel qui a violé pendant 14 heures une Montréalaise après l’avoir enlevée n’aurait jamais dû être étiqueté délinquant à contrôler, a-t-il plaidé mercredi à la Cour d’appel.
• À lire aussi: Un prédateur sexuel délinquant à contrôler
« La gravité des gestes de Patrick Lévesque Paquette n’a jamais été contestée, mais le régime de délinquant à contrôler en demeure un d’exception, que l’on ne peut appliquer à la légère », a plaidé l’avocate de la défense, Mélissa Beaulieu-Lussier, devant un panel de trois juges, mercredi.
Lévesque Paquette, 30 ans, avait commis son crime en novembre 2015. Le violeur, qui a depuis annoncé qu’il souhaitait changer de sexe, s’était alors fait passer pour un policier afin d’enlever une femme à qui il avait donné rendez-vous via une petite annonce.
« La victime a tenté de fuir, mais il l’a menacée », avait expliqué le juge en première instance en expliquant que le prédateur avait filmé le viol.
La femme a ensuite été traînée dans un motel de Saint-Hyacinthe où elle a vécu l’enfer pendant 14 heures. Elle a finalement été sauvée quand des policiers ont intercepté le véhicule de Lévesque Paquette, alors qu’il l’emmenait à un autre endroit.
Cette histoire d’horreur avait d’ailleurs fait l’objet du livre Le piège – vingt-quatre heures aux mains d’un prédateur par la journaliste d’enquête Claudia Berthiaume.
Étroitement surveillé
Mais si Lévesque Paquette a accepté sa condamnation à huit ans de pénitencier, il réfute l’étiquette de délinquant à contrôler. C’est que même s’il a depuis obtenu sa libération d’office, il reste étroitement surveillé. Et même une fois sa peine purgée, il devra continuer à se soumettre à de strictes conditions.