
Tout-terrain: où ça, des tests rapides?
Le Journal de Montréal
À l’intérieur de Montréal, le journaliste Louis-Philippe Messier se déplace surtout à la course, son bureau dans son sac à dos, à l’affût de sujets et de gens fascinants. Il parle à tout le monde et s’intéresse à tous les milieux dans cette chronique urbaine.
Une pharmacie près de chez vous vient-elle de recevoir une livraison d’autotests aujourd’hui ? Ça se peut. Si c’est le cas, mettez cette chronique de côté. Allez immédiatement chercher votre trousse pendant qu’il en reste !
« Ça part en moins de deux heures », me dit une employée d’une pharmacie de mon quartier.
« On en commande tous les jours et on nous dit qu’il n’y en a pas, et si ça arrive demain, ce sera encore une fois parti très, très rapidement », m’explique une de ses collègues.
À la course dans Hochelaga, j’ai visité une pharmacie Jean Coutu, une Uniprix et une Pharmaprix.
Chacune affichait des avis d’indisponibilité pour dissuader les gens d’enquiquiner les employés du laboratoire.
« On me pose quand même la question toute la journée », confie un commis, résigné.
Une pharmacie garde toujours les mêmes feuilles pour dire « Non, on n’en a pas ! » et modifie la date au liquide correcteur.
Pour éviter de trop stimuler une ruée, une pharmacienne m’a dit ne pas afficher qu’elle a reçu une cargaison... Autrement dit, s’il n’y a pas sur la porte d’avis pour dire « il n’y en a pas », c’est probablement parce que – ô miracle – il y en a ! Premier arrivé, premier servi... jusqu’au retour à la normale (c’est-à-dire la pénurie).