Québec dit toujours non au gazoduc GNL, n’en déplaise aux conservateurs
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Dans une motion adoptée aujourd’hui, l’Assemblée nationale a réaffirmé qu’elle ne veut pas du projet de gaz naturel GNL Québec, après que des candidats à la chefferie du Parti conservateur ont remis le sujet à l’ordre du jour.
Le projet GNL Québec visait à exporter vers l’Europe le gaz naturel en provenance de l’Ouest canadien, via un gazoduc et une usine de liquéfaction située au Saguenay. Le gouvernement a toutefois refusé de l’autoriser.
La motion soumise par la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, réitère que cette décision a été prise parce que le promoteur n’a pas pu démontrer que le projet respectait les exigences environnementales.
Ce texte souligne à nouveau qu’Ottawa avait reconnu qu’un tel projet ralentirait la transition énergétique entamée par le Canada. La motion déposée par Québec solidaire réaffirme aussi l’absence d’acceptabilité sociale du projet GNL Québec.
La motion survient après des sorties récentes des meneurs de la course au leadership du Parti conservateur concernant GNL Québec. Tour à tour, Jean Charest et Pierre Poilievre se sont montrés favorables au projet.
L’Institut économique de Montréal (IEDM) a aussi jeté un pavé dans la mare hier. Un sondage IPSOS commandé par l’IEDM avance que 53% des Québécois souhaiteraient voir le projet GNL Québec aboutir afin de permettre à l’Ukraine et au reste de l’Europe de réduire leur dépendance au pétrole russe. Seulement 29% s’y opposeraient.
«Alors que le gouvernement souhaitait vraisemblablement nous propulser vers l’avenir avec son projet de loi interdisant l’exploitation des hydrocarbures, il semble plutôt que celui-ci s’avère complètement anachronique», a déclaré l’analyste en politiques publiques à l’IEDM, Gabriel Giguère.