
Promenade matinale au son des cuivres
Le Journal de Montréal
La Nouvelle-Orléans évoque la rue Bourbon, les beignets frits du Café du Monde et la musique jazz qui résonne sur les murs dépeints du Vieux Carré. De plus, tout près du cœur touristique de la ville, se trouve un quartier iconique nommé Tremé. Symbole de la culture afro-américaine et du créole louisianais, ce lieu est riche d’histoire et l’un des plus anciens secteurs de la ville. Au temps de l’esclavage, Tremé fut une lueur d’espoir dans cette période sombre de l’humanité. C’est le premier quartier où les hommes et les femmes soumis au triste sort de l’esclavage pouvaient être propriétaires de leur maison une fois affranchis. À La Nouvelle-Orléans, la musique est un mode de vie et l’âme des traditions du « Brass Band » flotte dans les rues.
Dès le lever du soleil sur les rives du Mississippi, je me dirige vers Tremé en savourant un espresso du Café du Monde. D’une petite rue à l’autre, le quartier s’anime à mesure que le soleil prend de l’altitude. Les minuscules maisons colorées se succèdent et offrent un caractère très authentique, beaucoup moins touristique que le Vieux Carré. Ma promenade matinale s’accompagne de la mélodie lointaine des instruments à cuivre. Je décide d’augmenter le volume de cette musique en me rapprochant de sa source. Un groupe d’adolescents s’exercent non loin de l’Arche à l’entrée du parc Louis Armstrong en l’honneur du célèbre jazzman.