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Procès de l'ex-maire de Terrebonne: un jugement qui soulève des questions pour l’UPAC
Le Journal de Montréal
Les fautes reprochées à l’UPAC dans un jugement dévastateur ayant mis fin au procès de l’ex-maire de Terrebonne, lundi, ont été commises récemment, sous la nouvelle direction du corps policier.
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Dans sa décision, la juge Nancy McKenna fait la liste des manquements des enquêteurs de l’Unité permanente anticorruption (UPAC) et de procureurs de la Couronne justifiant sa décision d’arrêter les procédures contre l’ex-maire de Terrebonne Jean-Marc Robitaille et trois coaccusés.
L’enquête, puis les arrestations dans ce dossier de corruption et d’abus de confiance ont eu lieu sous l’ancienne direction de l’UPAC. Mais, selon le jugement, la plupart des fautes reprochées à l’unité et à la Couronne ont été commises en 2020, soit sous la nouvelle garde de l’UPAC.
Les manquements soulignés visaient à cacher des informations au sujet d’un témoin clé de la poursuite.
Or, le nouveau commissaire à la lutte contre la corruption, Frédérick Gaudreau, est entré en poste en octobre 2019, s’engageant à rétablir la confiance de la population en l’organisation.
Que ces manquements dans le dossier de Terrebonne aient été commis sous la gouverne de cette nouvelle direction de l’UPAC soulève des questions importantes, a réagi mardi la juge à la retraite Nicole Gibeau.
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Une personne très proche de moi venait de mourir. Alors que je parlais avec un collègue psychologue, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer... et je me suis aussitôt empressée de m’excuser. J’ai alors eu droit à une réplique sans appel de sa part: «Ah non! Non!», m’a-t-il répété. Sa réponse m’a fait un grand bien, et j’y repense souvent. Il a refusé mes excuses, soulignant que mes émotions étaient non seulement légitimes, mais qu’elles s’exprimaient de la meilleure façon qui soit. La mort de cette personne m’avait profondément affligée, et il n’y avait aucune raison d’être gênée d’éprouver cette tristesse.