![Pollueurs en série au Québec: Hydro-Québec parmi les cancres de l’environnement](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/66036357_414311f65302bf-5b34-41ee-ad47-8bdbe803ec96_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=0&y=89&w=1415&h=583&width=1200)
Pollueurs en série au Québec: Hydro-Québec parmi les cancres de l’environnement
Le Journal de Montréal
Une société d’État, des villes, une mine, un producteur de lait... toutes sortes d’organisations font partie du top 20 des pires délinquants environnementaux de la dernière décennie au Québec. Notre Bureau d’enquête vous présente quelques exemples significatifs.
Hydro-Québec est l’un des plus grands récidivistes de la province en matière d’infractions environnementales, a découvert notre Bureau d’enquête.
Depuis 2012, Hydro s’est fait réprimander 23 fois, dont cinqde façon plus grave au terme d’un processus judiciaire. La société d’État est la troisième entreprise ayant payé les amendes et sanctions les plus importantes, soit 596 863 $.
L’événement le plus grave est le déversement de 100 000 litres (l’équivalent de 5 piscines hors terre de 15 pieds) de produits pétroliers aux Îles-de-la Madeleine en septembre 2014.
La fuite s’est produite sur l’oléoduc de Cap-aux-Meules, acheminant du mazout et du diesel pour la centrale thermique qui fournit l’électricité aux Îles.
La lecture du rapport d’enquête permet de constater que ce dégât environnemental aurait pu être évité si Hydro-Québec avait bien entretenu l’oléoduc et si les employés avaient été mieux formés.
«Du personnel adéquatement formé aurait rapidement détecté des indices de fuites, ce qui aurait limité l’ampleur du déversement», peut-on lire. La société d’État avait aussi attendu le lendemain pour avertir le ministère.
Ainsi, lorsque la pression dans la conduite a diminué, Hydro a même rajouté du diesel, allant jusqu’à dépasser le volume de l’oléoduc.
«On a fait les réflexions qu'il fallait faire, on a revu les méthodes de travail, on a bonifié la formation des employés et on a décontaminé ce qui devait l’être», souligne le porte-parole d’Hydro, Francis Labbé.