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Paysage d’exception au Cap-Breton
Le Journal de Montréal
Parmi les plus beaux « road trips » du Canada, faire le tour des Hautes-Terres-du-Cap-Breton figure en haut du palmarès. Parcourir les 298 km de ce fabuleux trajet en automne offre une aventure inoubliable, croyez-moi ! Toutefois, garder les yeux sur la route exigera un effort. Le parc national des Hautes-Terres-du-Cap-Breton est bien connu pour ses randonnées en montagne et dans différents milieux, dont des tourbières dissimulées sur les hauts plateaux. Malgré le temps pluvieux, je décide de me dégourdir les jambes dans le sentier Franey. Non loin de la municipalité de Ingonish, je m’élance dans ce sentier de 7,4 km, de niveau modéré à difficile. Au fil de l’ascension, l’intensité des montées se fait rapidement oublier par la beauté du paysage forestier qui m’inonde de couleurs. Des érables aux écorces atypiques me transportent dans un monde presque fantastique. Une pluie fine m’accompagne jusqu’au sommet. Soudainement, les nuages laissent entrevoir quelques rayons de soleil. C’est sur un promontoire naturel perché à 425 mètres d’altitude que mon regard se perd vers l’Atlantique d’un côté, et dans les vallées de l’autre. À l’horizon, les panoramas sont époustouflants. Ils présentent des escarpements rocheux à donner le frisson et des canyons de rivières qui sillonnent les forêts luxuriantes à perte de vue. Curieux, j’emprunte un autre sentier plus discret. Celui-ci me mènera à une vue insoupçonnée, située à quelques dizaines de mètres plus loin...
Appareil : Canon EOS RP
Objectif : EF 16-35mm F/4L IS USM
Exposition : 1/1600s à F/8
ISO : 250
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Une personne très proche de moi venait de mourir. Alors que je parlais avec un collègue psychologue, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer... et je me suis aussitôt empressée de m’excuser. J’ai alors eu droit à une réplique sans appel de sa part: «Ah non! Non!», m’a-t-il répété. Sa réponse m’a fait un grand bien, et j’y repense souvent. Il a refusé mes excuses, soulignant que mes émotions étaient non seulement légitimes, mais qu’elles s’exprimaient de la meilleure façon qui soit. La mort de cette personne m’avait profondément affligée, et il n’y avait aucune raison d’être gênée d’éprouver cette tristesse.