Osheaga en 7 moments forts
Le Journal de Montréal
Le retour au bercail des chouchous locaux Arcade Fire, le triomphe pop de la diva Dua Lipa, l’intensité de Turnstile et Caribou, la curiosité insaisissable de 100 gecs, les chorégraphies théâtrales de Mitski et la jovialité bon enfant de Wet Leg. Les moments forts auront été nombreux pour cette 15e édition d’Osheaga. Organisé pour la première fois en trois ans dans sa formule habituelle à six scènes, le festival a accueilli plus de 120 000 personnes au parc Jean-Drapeau de l’île Sainte-Hélène. L’organisation a annoncé, à la tombée du rideau dimanche soir, que le populaire événement montréalais reviendrait du 4 au 6 août 2023.
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DUA LIPA
Voilà un concert qui pourrait être annonciateur du futur d’Osheaga. Pour la première fois de son histoire, le festival a accueilli une tournée d’aréna d’une grande vedette pop internationale. Et le résultat a été pour le moins spectaculaire. Même si elle s’était produite au Centre Bell à peine quelques jours plus tôt, Dua Lipa a reçu un accueil tonitruant de la foule qui avait visiblement envie de s’amuser avec elle. La chanteuse et son imposante équipe de danseurs et musiciens le leur ont rendu au centuple avec une performance rodée au quart de tour, ponctuée par de nombreuses chorégraphies. Pas moins de 13 chansons de son dernier album, Future Nostalgia, ont été interprétées dimanche, nous démontrant à quel point ce disque ne contient que des gros titres. Après ce passage très concluant, la porte est grande ouverte — on le souhaite — pour d’autres mégastars pop à Osheaga.
ARCADE FIRE
L’équipe d’Osheaga n’aurait pu rêver d’une meilleure tête d’affiche pour lancer les festivités de sa 15e édition [désolé, Dave Grohl !]. Douze ans après son premier — et seul — passage à Osheaga, la bande à Win et Régine était visiblement heureuse de rejouer devant les siens. Que dire de ce concert haut en couleur dont le visuel était assuré par Moment Factory ? Qu’il a laissé une belle place aux pièces du nouvel album WE, sans toutefois oublier le vieux répertoire du groupe. Et on a particulièrement aimé que Dan Boeckner, qui accompagne Arcade Fire en tournée, vienne faire une chanson de son groupe Wolf Parade, This Heart’s On Fire.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
Pour la journaliste et chroniqueuse d’origine haïtienne Anne-Lovely Etienne, le regretté Herby Moreau a représenté un monde des possibles en devenant l’une des premières figures de la communauté noire à avoir couvert – et à avoir fait partie – du star-system québécois. «Il m’a permis de me dire: moi aussi, je peux le faire», confie-t-elle.
Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
Finalistes dans sept catégories, dont quatre au gala dominical, Les Cowboys Fringants ont tous les éléments en main pour être les grands gagnants de l’ADISQ cette année. L’excellent album Pub Royal, tiré de la comédie musicale du même nom et auquel le chanteur Karl Tremblay a prêté sa voix avant son décès, a été acclamé de toutes parts à sa sortie au printemps. Si cela s’avérait le chant du cygne pour les Cowboys, ils auraient de quoi partir la tête très haute. Voici les coups de cœur et prédictions de nos journalistes pour ce 46e Gala de l’ADISQ.
Une rare visite à Montréal pour Bruce Springsteen: le «Boss» fait les choses en grand au Centre Bell
Après avoir fait languir ses amateurs montréalais pendant 16 longues années, Bruce Springsteen a rappelé à tout le monde qui était le patron au Centre Bell.