
Notre critique d'Aline: un hommage à la Diva
Le Journal de Montréal
On pouvait craindre le pire d’Aline, le film très attendu de Valérie Lemercier librement inspiré de la vie de Céline Dion. Or, on est loin du désastre redouté. Au contraire, l’actrice et réalisatrice française a transformé son admiration pour la diva de Charlemagne en une comédie dramatique pleine de candeur et de tendresse.
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Précisons-le d’entrée de jeu : Aline est un drôle de film. Son scénario emprunte la forme d’un drame biographique sans en être vraiment un. Ce n’est pas non plus une parodie. S’il exploite davantage les ressorts comiques que dramatiques, le long métrage ne tombe jamais dans la moquerie. Valérie Lemercier a traité son sujet avec amour et respect, ce qui devrait normalement rassurer les fans inconditionnels de Céline.
Aline, c’est donc l’histoire d’un conte de fées : celui d’Aline Dieu (Valérie Lemercier), une jeune Québécoise dotée d’une voix en or qui deviendra une des plus grandes chanteuses du monde. Le film reproduit plusieurs moments marquants de la vie et la carrière de Céline/Aline : sa jeunesse en tant que petite dernière d’une fratrie de 14 enfants, sa première audition dans le bureau de son imprésario, Guy-Claude Kamar (personnage inspiré par René Angélil), qui deviendra plus tard son mari, sa pause forcée pour réparer ses cordes vocales, la naissance de ses enfants, etc.
De belles performances
La première moitié du film, qui relate l’ascension d’Aline et la naissance de son histoire d’amour avec Guy-Claude (Sylvain Marcel), se révèle particulièrement divertissante. Les interactions entre Guy-Claude et la mère d’Aline (Danielle Fichaud), qui aurait préféré que sa princesse se trouve un prince de son âge, sont savoureuses. La dynamique entre les frères et sœurs d’Aline, qui mettent tous la main à la pâte pour aider la benjamine de la famille à percer dans le milieu musical, est aussi très touchante.
On a moins embarqué dans la seconde moitié du film, qui s’attarde davantage sur l’histoire d’amour entre Aline et Guy-Claude et à la naissance de leurs enfants. Plus mélancolique, le passage relatant leur vie à Las Vegas s’étire un peu en longueur.
Forcément, l’accent québécois peu convaincant de Valérie Lemercier sonnera faux aux oreilles des spectateurs de la Belle Province. Mais la comédienne française, qui est par ailleurs excellente, a tout de même évité le piège de surjouer notre accent.
Dans le mille

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