Nick Suzuki croit aux séries: «Les objectifs vont changer cette année»
Le Journal de Montréal
Plus tôt cette semaine, j’étais à Las Vegas afin de réaliser une série d’entrevues avec des joueurs des 32 équipes de la Ligue nationale de hockey. Le représentant du Canadien était Nick Suzuki.
Durant mon entretien avec le capitaine du Tricolore, j’ai ressenti que Suzuki en avait assez de perdre et qu’il croit que son équipe est maintenant prête à passer à une autre étape. «En tant que joueur, ce fut difficile de rester patient à travers cette reconstruction. Je déteste perdre plus que n’importe qui. Ce n’était pas plaisant pour moi de vivre cela. Cependant, je vois la lumière au bout du tunnel», m’a-t-il dit.
Si Suzuki est optimiste, c’est qu’il perçoit un vent de changement sur le plan des buts à atteindre lors de la prochaine saison. «Les attentes et les objectifs vont changer cette année. Depuis le début de la phase de reconstruction, c’est l’année où les objectifs seront les plus élevés», a-t-il ajouté.
Suzuki m’a aussi parlé des partisans et de leur sentiment d’appartenance envers le Bleu-Blanc-Rouge. «Je veux gagner. Je veux ramener le sentiment de fierté à l’endroit de notre logo et de notre chandail.»
Et les séries dans tout ça? L’an passé à pareille date, une participation aux séries éliminatoires semblait un sujet tabou. Pas cette année, si je m’en remets à ce que Suzuki m’a dit à Las Vegas. Est-ce que les séries sont un objectif atteignable? lui ai-je demandé. «Je le pense. C’est l’objectif. Le but ultime est de gagner la Coupe Stanley, mais on doit participer aux séries en premier lieu avant d’y arriver.»
Comme c’est le cas depuis plusieurs années, le Canadien se retrouve dans une division compétitive avec notamment les Panthers de la Floride, les Bruins de Boston, le Lightning de Tampa Bay et les Maple Leafs de Toronto. Malgré tout, Suzuki demeure confiant. «On peut surprendre beaucoup d’équipes. On a maintenant de la profondeur et de bons éléments à toutes les positions. On veut grandir comme une équipe qui sait comment gagner des matchs. C’est la chose la plus importante pour nous en ce moment.»
L’an passé, Suzuki a connu la meilleure saison de sa carrière avec 33 buts et 77 points. Les succès de l’équipe vont encore beaucoup passer par lui. Maintenant âgé de 25 ans, Suzuki assume pleinement son rôle crucial au sein de la formation de Martin St-Louis. «Si on veut connaître du succès cette année, je dois faire ma part. Je dois donner l’exemple pour aider mon équipe à gagner.»
Les objectifs changent. Ça fait du bien. Suzuki parle des séries et c’est agréable à entendre.
Cette première visite en Utah n’augurait rien de bon pour le Canadien. L’absence d’Emil Heineman, heurté par une voiture la veille, les quatre punitions décernées au Tricolore en première période et les menaces pratiquement absentes au cours des 20 premières minutes de jeu annonçaient une longue soirée.
Au moment de s’entretenir seul à seul avec Jean-Charles, mercredi dernier à Brossard, Kent Hughes connaissait par cœur le nombre de matchs que le Canadien de Montréal avait à jouer d’ici la date limite des transactions du 7 mars: 22. Le DG du CH a tôt fait d’utiliser cet argument lorsqu’on lui demande de se ranger dans le camp des acheteurs ou des vendeurs.
Kent Hughes a profité de la première moitié de saison pour évaluer les forces en présence, pour analyser ce qu’il aime de son équipe et ce qui lui manque. Pour la seconde portion du calendrier, il risque d’être davantage en mode actif. Voici les 10 travaux qui l’attendent d’ici le 16 avril, date de la fin du calendrier régulier.
Il ne faut pas s’emballer trop vite, d’accord, mais en jetant un œil au classement de la LNH, mardi matin, les partisans du Canadien ont vu que leur équipe figurait parmi les huit qui auraient accédé aux séries éliminatoires si celles-ci avaient commencé hier. C’est une première en plus de cinq ans dans le cadre d’une saison normale (à lire ici)!