
Mitsubishi Outlander PHEV 2023 : nouvelle mesure étalon?
Le Journal de Montréal
On l’attendait pour juin ou juillet. Eh bien, ce sera en novembre que le nouvel Outlander PHEV touchera le sol canadien... Un retard comparable avec l’ensemble de l’industrie, certainement moins dramatique que celui du modèle de première génération, débarqué chez nous quatre ans après qu’on nous l’ait présenté, fin 2013... Rappelons que c’est en 2017, et principalement parce que les Américains le boudaient, que l’Outlander PHEV devenu l’un des véhicules les plus populaires chez les Scandinaves allait finalement débarquer chez nous. Malgré ce retard, il allait être le premier VUS de masse commercialisé au Canada à embarquer une technologie hybride rechargeable. Un véhicule s’étant écoulé jusqu’ici à un peu plus de 15 500 unités au pays, et dont les dernières copies auront trouvé preneur il y a quelques semaines à peine.
Les concessionnaires doivent donc actuellement s’armer de patience avant l’arrivée de cette nouvelle génération, en apparence identique avec l’Outlander à essence. En effet, à l’exception de quelques emblèmes et d’une prise de recharge, l’Outlander PHEV 2023 est un copier-coller. Ce nouveau venu devra toutefois faire face à une concurrence plus féroce. Seule prétendante au titre en 2018, la précédente mouture allait devoir rivaliser avec des modèles comme le Toyota RAV4 Prime, le Ford Escape Plug-In Hybrid, de même qu’un quatuor coréen composé des Tucson/Santa Fe/Sportage/Sorento hybrides rechargeables. Attendez-vous également à ce que débarquent d’autres joueurs dans le segment, comme le Dodge Hornet hybride rechargeable.
Nonobstant le produit, Mitsubishi Motors ne débarque pas avec ce même avantage qu’il avait en 2017. C’est-à-dire avec une concurrence inexistante. Il doit donc impérativement poursuivre l’opération séduction et propager la bonne nouvelle, s’il souhaite continuer d’attirer des acheteurs en concession qui, comme pour le modèle de première génération, étaient nouveaux pour Mitsubishi Motors. Un défi de taille puisqu’il est aujourd’hui difficile de conquérir une nouvelle clientèle, souvent fidèle et de plus en plus liée par contrat avec une marque.
Remarquez, bon nombre de propriétaires d’Outlander PHEV manifestent le désir de passer à cette nouvelle génération, plus performante et polyvalente. Or, il faudra non seulement les satisfaire, mais aussi être capable de livrer la marchandise. Parce que Mitsubishi Motors ne peut se permettre de se mettre une partie de la clientèle à dos comme le fait actuellement Toyota avec son RAV4 Prime, pour lequel les délais d’attente sont carrément ridicules.
Livrer des véhicules dans un délai raisonnable, constamment rehausser l’image de marque, offrir des modalités de financement et de location raisonnables et surtout, une technologie compétitive. Voilà ce que doit proposer Mitsubishi Motors avec son nouvel Outlander PHEV, qui deviendra assurément la nouvelle vedette du constructeur.
Dans un marché qui représente à peine le quart des ventes canadiennes, Mitsubishi Motors écoule annuellement 40% de ses unités au Québec. Un endroit où des modèles comme le RVR, l’Outlander et même la Mirage se démarquent. De ce fait, il est étonnant que l’on n’ait toujours pas embauché un porte-parole automobile, qui permettrait bien sûr de dynamiser l’image de marque tout en solidifiant la relation qu’ont les Québécois face aux produits.
Évidemment, il faudrait pour cela que les concessionnaires de la Belle Province s’accordent sur le sujet, en choisissant consciencieusement la personne qui pourrait les représenter. Une décision qui ne doit pas être prise que par Toronto, qui a notamment choisi de traduire le slogan « Drive your ambition » par « Réalisez vos ambitions ». Une épouvantable traduction qui ne veut absolument rien dire, alors qu’en anglais, ce slogan fonctionne à merveille.