
Mercedes-Benz E450 4Matic 2024 : l'étoile brille toujours
Le Journal de Montréal
La Classe E n’a plus aujourd’hui qu’une parcelle de l’importance qu’elle a déjà eue au sein de la gamme Mercedes-Benz. Parce que les voitures se vendent moins et parce que le constructeur multiplie sans cesse ses modèles. Pourtant, elle demeure à ce jour la Mercedes-Benz la plus vendue de l’histoire à l’échelle mondiale. Il s’agit aussi de la berline intermédiaire de luxe la plus vendue au pays, devançant la BMW de Série 5. Il faut dire que nombre de rivales ont disparu du marché, ce qui inclut la quasi-totalité des berlines nippones et américaines.
Constituant toujours un des piliers de la marque, la Classe E fait donc peau neuve pour 2024, arborant un style certes évolutif, mais certainement plus caractéristique que celui du modèle qu’elle remplace. Sa partie avant de même que ses feux arrière intégrant l’étoile argentée se distinguent désormais davantage, tout comme sa calandre illuminée, évidemment optionnelle. Mercedes-Benz poursuit également la proposition d’un habillage classique ou plus sportif, bien que la majorité des acheteurs canadiens choisissent la seconde. Celle-ci se distingue en fait par l’absence de l’ornement de capot et d’éléments chromés, au profit de garnitures noires lustrées et d’une finition de pare-chocs et de bas de caisse distincte.
Sans surprise, pour 2024, Mercedes-Benz élimine les coupés et cabriolets de Classe E, comme il l’a fait avec la Classe C. Pour combler ce vide, le constructeur lance une nouvelle gamme baptisée CLE, un peu à la manière de la gamme CLK commercialisée au début des années 2000. Hélas, ce millésime marque aussi la disparition des familiales de Classe E, qui demeureront disponibles sur le marché européen. Une décision découlant bien sûr du trop faible succès de ces modèles sur le marché américain, même si la version AMG E63 4Matic+ est déjà considérée comme étant mythique. Cela dit, rien n’a encore été dévoilé concernant les déclinaisons de performance de la nouvelle Classe E, la coutume voulant qu’on lance d’abord les modèles ordinaires pour ensuite lever le voile sur les variantes AMG.
C’est donc les E350 4Matic et E450 4Matic qui nous ont été présentées, le constructeur ayant mis l’accent sur le second, se distinguant par son moteur V6. Essentiellement, une mécanique inchangée par rapport au précédent modèle, bien que la puissance soit désormais portée à 375 chevaux. Celle-ci émane donc d’un V6 d’une grande souplesse, faisant équipe avec un système hybride 48 volts et une boîte automatique à neuf rapports. Le couple initial se voit donc maximisé au même titre que la réactivité à l’accélération. Le 4 cylindres puisse pourra également combler les attentes d’une partie des acheteurs. Il s’agit dans ce cas du même moteur retrouvé sous le capot des C300 et GLC300 de nouvelle génération, générant 255 chevaux.
Ultraconfortable et solide, la nouvelle Classe E se distingue surtout par sa maniabilité. Un facteur qui ne lui faisait jadis pas défaut, et qui se voit aujourd’hui amélioré par l’ajout de roues arrière directrices, pouvant pivoter jusqu’à un angle de 4,5 degrés. Voilà un net avantage face à la concurrence, autant pour la négociation de virages à grande vitesse que pour la conduite en zone urbaine. Naturellement, celles-ci suivront l’angle d’inclinaison des roues avant à haute vitesse alors que ce sera le contraire à basse vitesse, facilitant aussi le stationnement en parallèle. Ainsi, et malgré un empattement allongé de 22 mm, la Classe E devient non seulement plus confortable, mais soudainement plus amusante à conduire.
Dotée d’une suspension adaptative et de différents modes de conduite, la Classe E n’adopte toutefois pas un comportement aussi incisif que certaines rivales. Parce que l’on ne souhaite pas déstabiliser la précieuse clientèle qui lui est souvent très fidèle, mais aussi parce que la future Mercedes-AMG E53 4Matic + se chargera de combler les désirs de cette clientèle fort exigeante au chapitre de la dynamique.
Il aurait été facile de rédiger un livre sur la seule utilisation du nouvel écran central, qui se distingue heureusement de ce que vous retrouverez dans les modèles EQ. Ici, l’acheteur obtient un écran numérique de 12,3 pouces logé derrière le volant et un écran central de 14,5 pouces. Il est possible d’obtenir en option un troisième écran destiné au passager, mesurant également 12,3 pouces, créant une symétrie visuelle. Quoique ce dernier ne soit pas si avantageux pour le passager, lequel pourrait aussi bien gérer l’écran central où se trouvent les mêmes fonctions.