Le voyage d’Arruda au Maroc suscitait des doutes
Le Journal de Montréal
L’ex-directeur de santé publique Horacio Arruda a choisi de faire son voyage controversé au Maroc même si le plus haut diplomate québécois dans ce pays avait émis des doutes sur ce déplacement compte tenu de la pandémie de COVID-19.
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Des extraits de courriels échangés au sein de la fonction publique québécoise jettent un nouvel éclairage sur ce périple effectué au début de la pandémie par le Dr Arruda, qui a démissionné le 10 janvier.
Notre Bureau d’enquête les a obtenus cette semaine à la suite de représentations des avocats de Québecor devant la Commission d’accès à l’information. Nous contestions une décision de ne pas les rendre publics prise par le ministère de la Santé et des Services sociaux.
Dès le 27 janvier 2020, le directeur du Bureau du Québec à Rabat (capitale du Maroc), Alain Olivier, écrit aux ministères de la Santé et des Relations internationales du Québec concernant le voyage prévu du Dr Arruda.
M. Olivier se demande s’il est encore pertinent d’organiser pour le Dr Arruda des rencontres en marge de la conférence à laquelle il doit assister. Un entretien avec le ministre de la Santé du Maroc et des visites d’établissements de recherche sont notamment envisagés.
« Vu la mobilisation actuelle des milieux de la santé publique au Québec et dans le monde autour de la lutte contre le coronavirus, le Bureau du Québec à Rabat attendra votre retour pour confirmer la participation du Dr Horacio Arruda à cette foire avant d’engager des demandes d’entretien en lien avec cette mission », écrit M. Olivier.