
Le roi des calèches poursuit Montréal
Le Journal de Montréal
Un ancien cocher du Vieux-Montréal poursuit la Ville pour près de 200 000 $ en dommages-intérêts puisque son commerce a été interdit.
Le propriétaire des écuries Lucky Luc, Luc Desparois, affirme que la décision de la Ville de Montréal de mettre un terme aux calèches dans son quartier historique l’a « lourdement endetté ».
Rappelons qu’en 2018, l’administration de Valérie Plante avait adopté un nouveau règlement interdisant le commerce de transport de personnes au moyen d’une calèche, d’un traîneau ou d’une carriole sur le domaine public à partir du 1er janvier 2020.
Dans sa poursuite déposée mercredi, M. Desparois affirme qu’il doit désormais travailler comme préposé de stationnement, « gagnant beaucoup moins d’argent ».
Il réclame donc 187 500 $ avec intérêts à la Ville de Montréal.
Au fil de ses 35 ans de carrière, celui qui était surnommé le « roi des calèches » à Montréal avait acheté à d’autres cochers sept des 24 permis disponibles sur le territoire montréalais.
Selon lui, « lorsque la Ville a approuvé le transfert des permis, elle [ne l’a] jamais informé [...] que son achat pourrait être perdu ou compromis un jour ».
Lors de l’annonce de l’interdiction des calèches à Montréal, la Ville avait offert 1000 $ par cheval remis à une association de protection des animaux.
« C’est nous rire en pleine face », s’était alors insurgé Luc Desparois. Il avait refusé l’offre.