
Le prix de l’essence à Québec frôle le record
Le Journal de Montréal
La demande grandissante de pétrole causée par un retour à la normale post-pandémique fait grimper le prix à la pompe à un niveau presque record dans certaines villes du Québec, au grand dam des automobilistes.
Jeudi, certaines stations-service demandaient 151,9 cents le litre d’essence ordinaire à Montréal. Du côté de Québec, la plupart des établissements affichaient 149,9 cents le litre.
D’après CAA-Québec, la dernière fois qu’un prix aussi élevé a été observé à Montréal, c’est en septembre 2012. Et il s’agissait d’un record. Dans la Vieille Capitale, le taux actuel n’a pas été dépassé depuis le record de juin 2008, où on affichait à peine 1,5 cent plus élevé qu’actuellement.
Bien qu’il soit difficile de prévoir les fluctuations du prix de l’essence dans les prochaines semaines, il ne faudrait pas s’étonner de voir de nouveaux sommets être atteints. «Ce n’est pas encourageant du point de vue du consommateur», confirme Andrée-Anne Déry, porte-parole de CAA-Québec.
Plusieurs facteurs en cause
Selon le vice-président de l’Est du Canada de l’Association canadienne des carburants, Carol Montreuil, le facteur principal de cette hausse importante vient d’une demande grandissante pour le pétrole. Une demande qui est essentiellement liée à la reprise économique à l’international.
«L’économie et les différents secteurs d’activité roulent à fond après avoir été au ralenti pendant plusieurs mois, ça met une grande pression sur la demande», explique-t-il. Au même moment, l’Europe et l’Asie se retrouvent dans une crise énergétique, après avoir misé sur de l’énergie renouvelable, mais moins fiable comme le solaire et l’éolien.
«Ils ont été obligés de se rabattre sur le gaz naturel, mais des problèmes d’approvisionnement avec la Russie sont survenus. Comme toutes les énergies sont interreliées, ça a aussi mis une pression sur les demandes de pétrole», indique M. Montreuil.