
La vérité sur les « gros méchants » VUS
Le Journal de Montréal
Avant tout, je tiens à préciser que je ne suis pas un ardent défenseur des VUS et que je pleure littéralement la disparition de la voiture traditionnelle. Celle des sous-compactes, des coupés, des décapotables et des familiales qui fondent comme neige au soleil, pour faire place à des véhicules qui se ressemblent tous, en adoptant la même forme. Oui, les fameux véhicules utilitaires sport!
C’est toutefois en écoutant cette semaine une entrevue avec Dominique Anglade où il était question de l’explosion de ventes des VUS et où on établissait un lien direct avec l’impact environnemental que j’ai choisi de rédiger cette chronique. Parce que dans cette entrevue, il était question des « gros méchants » VUS. De ces pollueurs et de l’habitude des automobilistes qui achètent toujours de plus en plus gros. Mme Anglade, n’étant visiblement pas aux faits de ce qu’est un VUS, propose d’ailleurs à la population dans cette entrevue de reconsidérer son choix afin de le délaisser.
C'est quoi, un VUS?
Alors, en 2021, qu’est-ce qu’un VUS? Et pourquoi est-ce que le VUS est automatiquement associé à véhicule polluant? Sans doute parce que dans les années 90 et au début des années 2000, le VUS était généralement synonyme de gouffre à essence. Jeep Grand Cherokee, Nissan Xterra, Ford Excursion, Toyota 4Runner, nommez-les! Tous ces véhicules consommaient bien au-delà des 15 L/100 km, frisant parfois les 20 L/100 km. Et je vous épargne bien sûr le fameux Hummer, que les écologistes ont fusillé du regard comme s’il s’agissait d’un bateau de croisière.
Évidemment, il existe encore aujourd’hui des VUS qui consomment de façon considérable. Par exemple, quelques gros véhicules de luxe chez Land Rover et Mercedes-Benz, ainsi que de gros VUS traditionnels américains, qui ne représentent qu’à peine 1% des ventes de VUS au pays. Or, de façon générale, les « VUS » d’aujourd’hui consomment moins de 10 L/100 km. De ce nombre se trouvent également plusieurs modèles hybrides, hybrides enfichables ou 100% électriques. Et puis, il y a ces pseudos VUS. Ceux qui remplacent les désormais défuntes voitures sous-compactes et qu’on commercialise comme « VUS » pour une simple question de marketing. Par exemple, les Buick Encore, Hyundai Venue ou Nissan Kicks, qui sont en réalité de petites voitures juste un peu plus hautes sur patte, mais qui pourtant sont pointées du doigt par les environnementalistes, au même titre qu’un Chevrolet Suburban ou qu’un Ford F-150.

Même en excluant la pandémie, le gouvernement Trudeau a dépensé plus par personne que le fédéral ne l’a fait durant la grande dépression ou les deux guerres mondiales en dollars constants, gonflant le déficit à plus de 60 milliards $. S’il veut sortir du rouge, le prochain gouvernement devra trouver de l’argent. Où et comment? Luc Godbout, titulaire de la Chaire en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, indique quels programmes sont à risque en cas de compressions budgétaires et où il serait possible de trouver de l'argent.