
La sexologue Sylvie Lavallée donne ses clefs pour mieux comprendre les mécanismes de l’infidélité
Le Journal de Montréal
Dans son septième livre, la sexologue québécoise Sylvie Lavallée explore un thème difficile : celui de l’infidélité et de la trahison. Un sujet explosif, moralement délicat, qui peut toucher tout le monde. La trahison a plusieurs visages et provoque beaucoup de tourments. Doit-on rester ou partir ? Est-ce que c’est possible de continuer ? Comment réparer ? Comment se réconcilier ? Comment guérir de cette blessure profonde et difficile à cicatriser ?
Dans cet ouvrage grand public rempli d’exemples tirés de différents cas vécus, Sylvie Lavallée fait le tour de la question. Elle propose des pistes de réflexion pour apprendre à se choisir à nouveau, s’aimer mieux et pour longtemps.
La trahison peut se présenter dans le couple, mais aussi en amitié, ou professionnellement. Sylvie Lavallée le précise dans le livre : c’est très difficile de se relever d’une trahison et la blessure est presque impossible à cicatriser. Partir ou rester ? Réparer ? Casser ?
« L’infidèle quitte sans quitter. Il abandonne, il fuit, il jette la serviette tout en restant là. Quand c’est découvert, ça soulève cette question : on fait quoi avec ça parce que t’es déjà parti un peu », commente la sexologue, en entrevue.
« Les gens disent : j’ai pas vu ça venir. Il y en a qui font un petit peu d’aveuglement volontaire. Mais quand c’est confirmé, c’est un choc très brutal et le doute embarque. »
Sylvie Lavallée fait remarquer qu’on vit dans une société, maintenant, où on peut quitter un partenaire.
« On n’est plus obligé de rester avec quelqu’un. On a le choix, libre, de quitter une relation qui ne nous convient plus. »
Elle note qu’il y a une blessure de l’âme.
« Le couple ne s’est pas mis ensemble sur une base de couple ouvert ou polyamoureux. On est dans une base monogame exclusive : si je m’engage, je m’attends à ce que mon partenaire s’engage et s’investisse. De voir que tu t’es désengagé, que tu as pensé juste à toi... c’est pour ça que je dis que la blessure de trahison est indigeste et incicatrisable. »