
La recette gagnante de Clay and Friends
Le Journal de Montréal
TADOUSSAC – Propulsé par l’irrésistible mélodie de Bouge ton thang, le groupe Clay and Friends gagne de nouveaux adeptes tous les jours. Troupe coqueluche du circuit des festivals, c’est justement à Tadoussac, avant un concert du Festival de la chanson, que Le Journal a pu discuter avec son meneur, Mike Clay.
Vous affichez fièrement votre appartenance à Verdun. Pourquoi ?
« Depuis [le EP] La musica popular de Verdun, qui est le projet qui nous a fait connaître du public, c’est là que se trouve notre studio. Nous avons joué dans la rue à Verdun, nous avons baptisé la scène du Festival de jazz à Verdun, il y a une murale à Verdun qui affiche la pochette de notre album. C’est un quartier qui nous a beaucoup donné et qui nous a adoptés. J’étais à Côte-des-Neiges à la base et les autres gars étaient éparpillés un peu partout à Montréal, mais c’est vraiment à Verdun qu’on a trouvé notre unité et notre son, dans un appartement duquel on s’est fait rénovincer. C’est là qu’on a enregistré de grosses chansons pour nous comme Going Up The Coast et OMG, qui ont des disques d’or et des millions d’écoutes en ligne. »
Le funk et les rythmes dansants sont à la base de vos chansons. Comment avez-vous forgé votre univers musical ?
« On a énormément tourné avant de trouver notre son. Sur scène, Adel [Kazi, le beatmaker] et moi demandons souvent des mots à la foule. Je les utilise ensuite pour créer la trame d’une chanson pendant qu’Adel part un beat. Ça donne un moment mémorable pendant le show, que nous essayons de reproduire en studio. Going Up The Coast est parti de quelque chose comme ça, dans un concert en Italie. OMG, c’est littéralement quelqu’un dans la foule à qui j’ai demandé un mot et la personne a fait “oh my God!”. C’était à Trois-Rivières. »
Vous avez l’étiquette d’un groupe festif. Ça vous décrit bien ?
« Je pense que l’étiquette “festif”, c’est pour ceux qui n’écoutent pas nécessairement les paroles. Après plus qu’une écoute, tu vis des émotions. Moi, je joue le jeu. Sur le dernier album, j’ai intitulé un morceau Une chanson pour les personnes tristes et j’ai adoré voir dans tous les articles qui sont sortis qu’on disait que Clay and Friends arrivait avec un album estival. Pourtant, les sujets sont super profonds. »
En tout cas, vos fans vous suivent là-dedans.
« On vient de vivre un immense moment de vie. Nous avons rempli deux MTelus à Montréal. C’était complètement fou. Tu m’aurais dit ça il y a deux ans et jamais je ne l’aurais cru. C’est incroyable de voir à quel point la foule, pour les chansons plus explosives, sautait partout. J’ai fait du crowd surfing en bateau à moitié nu, mais pendant les chansons tranquilles, les gens écoutaient dans le respect, la tête baissée, les yeux fermés en train d’absorber la musique. C’est cool d’avoir un public aussi fidèle et ouvert à parcourir tous ces spectres musicaux. Je ne pense pas que ce sont tous les bands qui peuvent se permettre ça. Je pense à des artistes rap qui se font rappeler à l’ordre dès qu’ils s’écartent des gros bangers. »

Il y a un an, Donald Trump s’invitait à la cérémonie des Oscars en fustigeant sur les réseaux sociaux son animateur, Jimmy Kimmel. Douze mois plus tard, alors que le 47e président des États-Unis a récemment promis de «ramener l’âge d’or d’Hollywood», son ombre planera plus que jamais sur la 97e édition de la grand-messe du cinéma américain.