La quatrième dose n’est pas officiellement recommandée
Le Journal de Montréal
À partir de lundi, une 4e dose de vaccin contre la COVID-19 sera accessible aux personnes de 60 ans et plus qui souhaitent l’obtenir, mais cette dose de rappel n’est pas officiellement recommandée par le Comité sur l’immunisation du Québec. Cette position « tiède » ne fait toutefois pas l’unanimité parmi les experts, alors que certains s’inquiètent de la confusion qu’elle pourrait entraîner. Le Journal fait le point.
• À lire aussi: La 4e dose élargie aux 60 ans et plus: une campagne de vaccination envisagée à l’automne
• À lire aussi: COVID-19: plus de 1500 hospitalisations au Québec
• À lire aussi: COVID-19: forte hausse des hospitalisations au Québec
« Ce que le ministère a annoncé, ce n’est pas qu’on recommande la vaccination aux 60 ans et plus, mais ceux qui veulent la 2e dose de rappel peuvent y avoir accès », précise d’entrée de jeu Gaston De Serres, épidémiologiste à l’Institut national de santé publique du Québec et membre du Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ).
« Les bénéfices nous apparaissent beaucoup moins évidents » que pour les autres groupes, comme les gens âgés de 80 ans et plus pour qui la 4e dose est recommandée, ajoute-t-il.
La majorité des études ont démontré, après un certain temps, une baisse de l’efficacité des vaccins contre l’infection, mais la diminution de la protection contre les hospitalisations liées aux formes graves de la maladie « est beaucoup moins marquée », explique l’épidémiologiste.
Les avis sont partagés. « Il va y avoir un gain, mais il ne sera probablement pas très grand », affirme le Dr De Serres, puisque la sixième vague est déjà bien amorcée. « Un vaccin est bon quand tu le reçois avant la vague épidémiologique », précise-t-il.
Alain Lamarre, spécialiste en immunologie et virologie à l’INRS, affirme au contraire que le gain est bien réel.
Nouveaux médecins forcés de travailler au public: potentiellement discriminatoire, reconnaît Legault
Forcer les nouveaux médecins formés au Québec à travailler au public durant quelques années serait discriminatoire, reconnaît François Legault. Son gouvernement est tout de même prêt à aller de l’avant, en imposant la clause dérogatoire.