
La petite vie: retrouver la famille Paré
Le Journal de Montréal
S’il est devenu une référence en captations, réalisant autant des shows d’humour (Martin Petit, Claudine Mercier, PA Méthot), des concerts (Céline Dion, Paul McCartney, Sting, Ben Harper, Jean-Pierre Ferland, Richard Séguin) que des galas (Jutras, Olivier) ou des grands événements (Cirque Éloize, Fête nationale), Pierre Séguin a fait sa marque en variétés.
Certains se souviendront de Métropolis, d’autres de Studio-Libre ou du Plaisir croît avec l’usage. C’est en réalisant les suppléments pour les VHS des Lundis des Ha!Ha ! qu’il fait la connaissance de Claude Meunier. Il sera aux premières loges de la création de La petite vie qui allait devenir le plus grand succès de la télévision québécoise.
Trente ans plus tard, il répond « présent » avec bonheur quand Claude fait renaître ses personnages. Un voyage dans le temps qu’il accueille comme un grand privilège.
La famille Paré a été instantanément adoptée. Sur quoi repose le génie de Claude Meunier ?
Le génie de Claude, c’est d’avoir rassemblé une famille dysfonctionnelle dans laquelle tout le monde peut se reconnaître. Tout le monde a une Lison ou un Rénald dans sa famille. Un oncle, une tante, un cousin. Mais ce n’est jamais nous autres ! On voyait des histoires de familles dans toutes les émissions marquantes : Les Plouffe, Quelle famille !, Le clan Beaulieu. Claude a su en parler au premier niveau, avec le côté slapstick, au 2e niveau en explorant les relations familiales, et au 3e niveau avec des références à la société québécoise. C’est ce qui se transmet de génération en génération. En vieillissant, on saisit tous les niveaux. Claude est un performer. Le sitcom devant public s’imposait. Il a su former une vraie troupe comme celle du Splendid en France. Une vraie famille s’est rapidement formée.
La série a été tournée de la même façon qu’il y a 30 ans, devant public, chronologiquement. C’était une nécessité ?
On ne change pas une formule gagnante. Pendant la pandémie, 800 000 personnes ont regardé l’émission en reprise. Il y avait une volonté d’offrir à tout le monde de l’équipe technique de l’époque de contribuer s’ils voulaient être du projet. Aux quatre caméras, ce sont des caméramans qui étaient là il y a 30 ans. C’était un vrai voyage dans le temps. Et c’était touchant de voir le public, des vrais fans.
Trente ans plus tard, qu’est-ce qui a été conservé et qu’est-ce qui a été amélioré ?
La technologie s’est améliorée, mais c’est le même rapport à la lentille, le même éclairage. On s’est assuré que tout puisse se « blender ». On a retourné les extérieurs, repris le générique original. C’est le décor original qu’on a retouché. Ce sont les mêmes lampes, les mêmes sofas qu’on a juste rafraîchis. Le téléphone à roulette de la cuisine a changé, mais on reste dans le rétro. Comme les personnages ont vieilli, les coiffures ont blanchi. On a encore des accessoires complètement fous comme le pacemaker de Rénald qui est gros comme un amplificateur. Digne du programme spatial de 1960. Et attendez de voir les tournedos de taon (l’insecte) de Thérèse. Exceptionnels.

Il y a un an, Donald Trump s’invitait à la cérémonie des Oscars en fustigeant sur les réseaux sociaux son animateur, Jimmy Kimmel. Douze mois plus tard, alors que le 47e président des États-Unis a récemment promis de «ramener l’âge d’or d’Hollywood», son ombre planera plus que jamais sur la 97e édition de la grand-messe du cinéma américain.