
La maison d’Hortense: le début d’une grande saga
Le Journal de Montréal
Après avoir gagné le cœur de ses lecteurs avec son roman intitulé À l’Hôtel des Pays d’en haut, Maryse Rouy revient ce printemps avec le premier tome d’une nouvelle saga se déroulant à Montréal dans les années 1930, La maison d’Hortense. Habile conteuse, elle dépeint avec talent le quotidien d’un groupe de jeunes femmes qui cohabitent dans une pension de famille de la rue Drolet, sur Le Plateau-Mont-Royal.
Tenue par une veuve prénommée Hortense, cette pension accueille des femmes émancipées : une comédienne, une journaliste, une étudiante en médecine et une veuve âgée.
Leur voisine, Justine Tourville, est fascinée par leur mode de vie et devra compter sur elles lorsque plusieurs événements bouleverseront son univers. Les femmes devront se serrer les coudes, peu importe les luttes qu’elles mènent, et faire preuve de solidarité dans un monde en plein changement.
Maryse Rouy, qui a grandi en Gascogne, dans le sud-ouest de la France, a pris plaisir à dépeindre cet univers de pension de famille montréalais où toutes sortes d’événements surviennent.
« En 1935, nous sommes après la crise de 1929 et juste avant la guerre. La Crise a duré jusqu’à la guerre. Ce n’est que quand les usines ont tourné à plein, à cause de la guerre, que les gens ont cessé d’être au chômage. En 1935, il y avait énormément de chômage et énormément de misère. Cette période m’intéressait. »
Une journaliste
Maryse Rouy souhaitait aussi garder un des personnages du roman précédent, qui se déroulait dans les Laurentides : Danielle, la journaliste.
« C’est une jeune femme qui est féministe et qui est proche d’Idola Saint-Jean. J’ai beaucoup d’admiration pour Idola Saint-Jean, qui a été la première Québécoise à se présenter à des élections fédérales. Elle n’a jamais été élue, mais elle a eu le cran de se présenter. »
La romancière n’en parle pas beaucoup dans le roman parce qu’elle s’intéresse plus aux gens ordinaires et ne parle jamais de personnages historiques.