
L’immunité cellulaire, un allié précieux pour combattre l’Omicron
Le Journal de Montréal
Il est maintenant bien établi que le variant Omicron est moins sensible aux anticorps générés par les deux doses des vaccins anti-COVID-19. Heureusement, les études indiquent que l’autre aspect de l’immunité, l’immunité cellulaire, ne semble pas affectée par les mutations du variant, ce qui permet de maintenir une excellente protection face aux formes plus sévères de la maladie. C’est ce qui expliquerait sans doute que malgré l’augmentation fulgurante du nombre de nouveaux cas positifs, il y a peu d’augmentation des hospitalisations, dans les populations majoritairement vaccinées.
Résistance aux anticorps
Les anticorps sont une facette importante de la réponse immunitaire induite par la vaccination contre la COVID-19 : en se liant à certaines régions (épitopes) de la protéine S présente à la surface du coronavirus, les anticorps peuvent neutraliser le virus en circulation et ainsi prévenir l’infection et/ou réduire considérablement la gravité de la maladie.
Un très grand nombre de personnes possèdent ces anticorps neutralisants, soit parce qu’elles ont été vaccinées ou encore parce qu’elles ont été infectées par le virus dans le passé. Cette forte prévalence d’anticorps crée donc une énorme pression évolutive sur le coronavirus pour sélectionner des mutations qui pourraient lui permettre d’échapper à cette neutralisation par le système immunitaire.
Le variant Omicron, apparu très récemment, semble représenter un véritable pas-de-géant dans l’acquisition de cette capacité d’évasion immunitaire par le virus : les études réalisées jusqu’à maintenant indiquent en effet une très forte réduction (30 fois et plus) de la neutralisation par les anticorps générés par l’ensemble des vaccins actuels(1).
La vitesse phénoménale avec laquelle ce variant se répand actuellement à l’échelle de la planète montre clairement que cette combinaison de mutations présente un avantage évolutif marqué pour le virus et que ce variant devrait à court terme devenir la principale forme du coronavirus en circulation.
Vaccins encore efficaces malgré tout
La plus grande résistance du variant Omicron aux anticorps affecte bien entendu l’efficacité des vaccins, mais beaucoup moins qu’on pouvait initialement le craindre. Par exemple, les données récoltées en Afrique du Sud, l’endroit où le variant Omicron semble avoir émergé, indiquent que le vaccin réduit de 70 % le risque de complications sévères liées à la COVID-19 et que les personnes vaccinées semblent en général beaucoup moins malades que les cas observés dans les vagues précédentes(2).
On a aussi montré qu’une troisième dose (booster) des vaccins ARNm permet de compenser en grande partie la perte d’efficacité immunitaire et d’obtenir une protection similaire à celle observée face à la souche virale d’origine, soit aux environs de 90 %. Les personnes à plus haut risque de complications de la COVID-19, soit en raison de l’âge ou de la présence de comorbidités, peuvent donc se protéger adéquatement du variant Omicron avec une troisième dose de vaccin.

Même en excluant la pandémie, le gouvernement Trudeau a dépensé plus par personne que le fédéral ne l’a fait durant la grande dépression ou les deux guerres mondiales en dollars constants, gonflant le déficit à plus de 60 milliards $. S’il veut sortir du rouge, le prochain gouvernement devra trouver de l’argent. Où et comment? Luc Godbout, titulaire de la Chaire en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, indique quels programmes sont à risque en cas de compressions budgétaires et où il serait possible de trouver de l'argent.