![L’échangeur Turcot sera vert dans une centaine d’années
17 376 ARBRES DE DIFFÉRENTES ESSENCES DÉJÀ PLANTÉS](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/65462589_39367393670979-1741-4f68-b8e7-dc0992d52688_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=0&y=426&w=2000&h=825&width=1200)
L’échangeur Turcot sera vert dans une centaine d’années 17 376 ARBRES DE DIFFÉRENTES ESSENCES DÉJÀ PLANTÉS
Le Journal de Montréal
Le projet Turcot est encore loin d’être carboneutre. Les minuscules arbres plantés en bordure d’autoroute prendront 100 ans avant de compenser les 35 000 tonnes de CO2 émises par le ministère des Transports du Québec durant la reconstruction de l’échangeur.
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Le ministre des Transports, François Bonnardel, a surpris tout le monde la semaine dernière en affirmant que le troisième lien entre Québec et Lévis serait carboneutre.
Il a promis de planter des arbres et l’achat de crédits carbone pour compenser les émissions de gaz à effet de serre (GES) produits lors de la construction, citant le projet de l’échangeur Turcot à Montréal comme modèle.
Or, cela prendra un siècle avant que 51 000 feuillus et conifères absorbent l’équivalent du carbone émis durant les travaux de ce projet de 4 G$, a constaté Le Journal.
Pour l’instant, seul un tiers des arbres promis ont été plantés, au printemps dernier.
Petites pousses
Mais avec un léger couvert de neige, il faut de bons yeux pour apercevoir les pousses de feuillus et les petites épinettes hautes d’une vingtaine de centimètres se fondant dans les herbes hautes aux abords de l’autoroute 20, à La Présentation.
« La grosse limite de cette approche, c’est que les émissions pour la construction sont émises et que les arbres vont séquestrer ce carbone sur 100 ans. Ce n’est pas cohérent avec la dynamique des changements climatiques », déplore le professeur au département des sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais, Jérôme Dupras.