
Ingrid St-Pierre: une trame sonore de sa vie
Le Journal de Montréal
Parce qu’elle voulait immortaliser ses souvenirs d’enfance, Ingrid St-Pierre a créé des trames sonores instrumentales de ces petits moments de sa vie. La voici donc qui propose Ludmilla, une jolie collection de dix morceaux qu’elle voit comme « de la musique de film ».
On ne pouvait s’adresser à Ingrid St-Pierre sans lui parler de son passage très remarqué, et apprécié, à Star Académie, dimanche dernier. La chanteuse a livré un très beau medley, en compagnie de quelques académiciens, qui a grandement touché le public, dont le prof Gregory Charles.
« En sortant de la scène, j’étais vraiment émue, dit Ingrid. Il y a quelque chose qui s’est passé en-dedans de moi. [...] Je suis contente qu’ils aient osé garder ça simple. C’est dur en télé, quand tout va vite. On veut de la pyrotechnie et des danseurs, parce qu’on veut garder notre monde. Le minimalisme, on pense que ça ne passe pas. Mais crime, il faut lui laisser une chance au minimalisme! »
Musique à l’image
Le minimalisme, Ingrid St-Pierre en propose de nouveau sur Ludmilla. Le projet a d’abord vu le jour durant les sessions de son album Petite plage, sorti en 2019. Entre les prises, Ingrid pianotait parfois de petites mélodies qu’elle avait dans sa tête.
« Philippe [Brault, le réalisateur] me demandait ce que c’était, se souvient Ingrid. Il m’a dit que c’était bon et qu’on pourrait peut-être faire quelque chose avec ça. »
Parallèlement, Ingrid écrivait de petits textes – pour un recueil qu’elle souhaite publier éventuellement. Après s’être questionnée si elle pouvait mélanger les deux projets, la musicienne a plutôt décidé d’aller de l’avant avec un album instrumental. « C’est de la musique de film, dit-elle à propos de Ludmilla. Je le vois comme un album de musique à l’image. »
Ainsi, pour chacun des morceaux de l’album, l’auteure-compositrice avait des images bien précises en tête [voir autre texte]. Même si elle ne pense pas sortir un vidéoclip pour chacune des pièces de l’album, Ingrid St-Pierre lancera le clip pour Les émerveilleurs.
« J’ai travaillé avec deux artistes qui font de l’animation en stop-motion, dit-elle. Je suis une grande fan de Wes Anderson et je voyais vraiment son esthétisme sur cette pièce-là. C’est un mini court-métrage. »

Il y a un an, Donald Trump s’invitait à la cérémonie des Oscars en fustigeant sur les réseaux sociaux son animateur, Jimmy Kimmel. Douze mois plus tard, alors que le 47e président des États-Unis a récemment promis de «ramener l’âge d’or d’Hollywood», son ombre planera plus que jamais sur la 97e édition de la grand-messe du cinéma américain.