![Implantation du Dossier santé numérique: des employés forcés de travailler en anglais](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/45006850-5a0e-11ed-8fdf-69811ead6bbb_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=0&y=124&w=1200&h=675&width=1200)
Implantation du Dossier santé numérique: des employés forcés de travailler en anglais
TVA Nouvelles
Des employés du réseau de la santé ont porté plainte à l’Office québécois de la langue française contre le gouvernement du Québec parce qu’ils sont forcés de travailler en anglais depuis l’octroi du contrat de 1,5G$ au géant américain Epic Systems.
L’entreprise américaine a décroché le plus gros contrat de l’histoire du Québec en matière informatique l’an dernier afin de numériser l’ensemble du réseau de la Santé.
La première phase du contrat est un projet-pilote pour implanter le Dossier de santé numérique (DSN) dans le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal et le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.
Ce projet appelé «Vitrine DSN» se fait en collaboration avec les employés de ces deux établissements. Or, les réunions et les formations se déroulent en anglais, car les interlocuteurs de l’entreprise Epic ne parlent pas français.
Il y a quelques semaines, des plaintes ont été formulées contre le ministère de la Santé et le CIUSSS de la Mauricie–Centre-du-Québec, a appris notre Bureau parlementaire. Rappelons que la langue du travail au Québec est le français et qu’il n’y a aucune exigence pour les employés de connaître l’anglais.
L’Office québécois de la langue française (OQLF) confirme qu’elle a bel et bien reçu ces plaintes et mène une enquête.
«Des vérifications sont en cours. L’Office veillera à ce que les droits linguistiques des travailleurs et travailleuses soient respectés concernant les formations offertes au personnel pour l’implantation du Dossier Santé numérique», a affirmé la porte-parole, Chantal Bouchard.
De son côté, le ministère de la Santé estime respecter la loi.
«Des vérifications plus approfondies se poursuivent et des démarches sont d’ailleurs déjà en cours avec Epic pour trouver des solutions durables», a plaidé la porte-parole, Marie-Pierre Blier, indiquant que le MSSS a offert son entière collaboration à l’OQLF. Le MSSS soutient que «plusieurs éléments contenus dans ces plaintes» sont non fondés.