
Ils bloquent le pont-tunnel puis embourbent le système
Le Journal de Montréal
Accusé d’avoir bloqué le tunnel Louis-Hyppolite-La Fontaine, un leader anti-mesures sanitaires embourbera maintenant le système judiciaire avec 20 jours d’audiences où il contestera entre autres le droit de la Couronne de porter des accusations.
« Vous allez être occupé avec un gros hiver », a lancé le juge Pierre Labelle à Mario Roy, mardi, au palais de justice de Montréal.
Roy, 50 ans, est un leader complotiste qui avait fait parler de lui au printemps, alors qu’il était détenu et qu’il exigeait sa libération sous caution pour s’occuper de pommes dans un verger.
Après plusieurs audiences, il était finalement sorti de détention, si bien qu’il était en liberté quand il s’est présenté devant le tribunal mardi, dans son dossier de méfait et de complot.
Selon la Couronne, il a participé au blocage du tunnel Louis-Hyppolite-La Fontaine, dans le cadre de manifestations en mars dernier.
« J’ai un contact à la Sûreté du Québec qui était au courant [du blocage], je vais le faire témoigner », a assuré Roy, de toute évidence convaincu qu’il n’avait commis aucun crime et qu’il serait en mesure d’en faire la preuve.
Pas de jury
Roy a été accusé par voie sommaire, c’est-à-dire dans un mode de poursuite considéré bien moins grave que par voie criminelle, mais cela ne fait pas son affaire, a-t-il fait savoir, mardi.