
Il n’y aura pas «un seul modèle» d’IA gagnant
Le Journal de Montréal
Microsoft et son allié OpenAI ont lancé une course folle à l’intelligence artificielle générative l’année dernière, immédiatement rattrapés par Google. Ils dominent cette technologie devenue cruciale, grâce à leurs modèles toujours plus performants, tandis qu’Amazon a eu du mal à rester dans la partie.
Adam Selipsky, patron d’AWS (la branche de nuage informatique d’Amazon), n’est «pas d’accord» avec ce résumé.
«Il ne va pas y avoir un seul modèle [d’IA générative] qui va régner sur tous les autres», martèle-t-il lors d’un entretien avec l’AFP.
«Nous avons des grands et des petits modèles, certains sont très rapides, d’autres très précis. Les clients ont besoin de choix», continue-t-il, citant les qualités des différents modèles disponibles sur la plateforme Bedrock d’AWS, comme Claude (Anthropic), Llama (Meta), ceux de Mistral et ceux de Titan, une marque d’Amazon.
«Peut-être que les autres fournisseurs de nuage informatique n’ont pas une grande sélection», plaisante le dirigeant.
Dans la Silicon Valley comme ailleurs, l’IA générative – production de texte, images ou encore lignes de code sur simple requête en langage courant – s’est imposée comme une révolution industrielle incontournable.
Surtout pour les entreprises de nuage informatique, qui stockent les données d’organisations de toutes tailles, commercialisent des services d’IA, et, désormais, hébergent les modèles nécessaires à cette nouvelle technologie.
Amazon, pionnier du commerce en ligne, mais aussi du nuage, domine l’informatique à distance. Fin 2023, AWS détenait 31% de parts de marché, selon Stocklytics.
Mais Azure (Microsoft, 24%) et Google Cloud (11%) gagnent du terrain.