Half Moon Run revient sur scène
Le Journal de Montréal
Après n’avoir pu donner que trois concerts en 741 jours, le groupe montréalais Half Moon Run vient de reprendre sa tournée qui le mènera un peu partout au Québec, mais aussi en Europe. « Je ne sais pas combien d’annulations de plus on aurait pu endurer, dit le musicien Conner Molander. Je suis tellement reconnaissant de pouvoir remonter sur scène. »
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Le 24 mars dernier, Devon Portielje, Conner Molander et Dylan Phillips sont montés sur la scène de la Salle J.-Antonio-Thompson, à Trois-Rivières. Il s’agissait de leur premier concert en salle depuis mars 2020.
« Ça faisait longtemps que nous avions été nerveux comme ça, dit Conner Molander. Dans les jours avant le concert, nous avions peur qu’il soit encore annulé, pour une raison ou une autre. [...] Pendant les premières chansons, mes doigts ne bougeaient pas correctement. C’est comme si je n’avais pas le contrôle total de mon corps ! Heureusement, ç’a fini par passer et je me suis senti plus à l’aise. »
« C’était démoralisant »
D’ici la mi-avril, le groupe donnera huit concerts au Québec avant de mettre le cap sur l’Europe, en juin. Les 5 et 6 juillet, si tout va bien, Half Moon Run jouera enfin à l’Olympia de Montréal. Ces concerts étaient initialement programmés... en avril 2020 !
« Toutes ces annulations, c’était démoralisant et surréel », dit Conner. Est-il préoccupé par la sixième vague ? « Bien sûr que je suis inquiet. Mais j’ai appris à laisser aller mes sentiments d’inquiétude, car il n’y a rien que l’on puisse faire. Mais j’espère juste pouvoir faire ces concerts. S’ils sont encore annulés, tu vas savoir que je suis dévasté. »
Dans ce nouveau spectacle, les amateurs qui suivent Half Moon Run depuis plusieurs années remarqueront que le groupe est redevenu un trio comme à l’époque de Dark Eyes, en 2012. Le quatrième membre, Isaac Symonds, a quitté ses collègues au début de la pandémie.
Ce changement a chamboulé les habitudes des musiciens.
Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
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Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
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