
Guy Grenier a été congédié illégalement de Saint-Jean-sur-Richelieu
Le Journal de Montréal
Guy Grenier, qui a fait les manchettes l’automne dernier pour ses dépenses à l’office de consultation publique de Montréal (OCPM), a été congédié illégalement de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu en 2018, conclut le tribunal.
La décision du Tribunal administratif du travail (TAT) rendue la semaine dernière survient après plus de six ans de procédures judiciaires entre M. Grenier et la Municipalité de la Montérégie.
Guy Grenier avait été relevé de ses fonctions de chef de cabinet du maire par décision du conseil municipal en mai 2018.
La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu avait obtenu gain de cause devant la Cour supérieure en janvier 2023 pour confirmer que cette résolution du conseil et d’autres portant sur le congédiement de M. Grenier étaient valides.
Mais devant le TAT, la Ville a choisi de ne présenter aucune preuve sur le motif du licenciement, donnant de facto raison à M. Grenier, tranche le juge Erick Waddell.
«Il revient à la Ville de démontrer que sa décision de destituer le plaignant repose sur des motifs sages, sérieux et bien fondés», rappelle le magistrat.
La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu précise dans un communiqué ne pas avoir déposé de preuve pour «épargner un long processus coûteux aux contribuables».
Le TAT doit encore déterminer comment l’ex-fonctionnaire obtiendra réparation pour sa destitution illégale.
La Municipalité entend cette fois faire entendre son point de vue. «[La Ville] juge suffisantes les sommes déjà octroyées et souhaite une conclusion rapide à ce dossier», explique-t-elle dans un communiqué, rappelant avoir offert une «indemnité de départ» à M. Grenier.