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Grève en CPE: les éducatrices demandent de meilleures conditions
Le Journal de Montréal
Plusieurs centres de la petite enfance (CPE) seront affectés cette semaine par la grève prévue des éducatrices, les parties impliquées ne s’entendant pas dans les négociations sur la question des salaires et du soutien au personnel.
Les éducatrices souhaitent que l’offre salariale soit bonifiée significativement et qu’un plancher minimum de personnel soit également mis en place.
«Pour nous, ce n’est pas assez. On ne sera pas capable d’attirer de la relève, on ne sera pas capable de maintenir nos éducatrices en place», a soutenu lundi Valérie Grenon, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ).
Elle a par ailleurs plaidé en faveur des employés de soutien, qui doivent être inclus dans les négociations.
«Si on n’avait pas de responsables en alimentation, qui nourrirait les enfants? Si on n’avait pas de préposés, surtout en ce moment en pandémie, ça nous prend des gens pour bien désinfecter nos jouets et nos locaux, donc il faut que tout le monde ait la part égale du gâteau», a ajouté Mme Grenon.
Un mouvement soutenu par les parents
Bien que cette situation représente un casse-tête pour de nombreux parents, la majorité de ceux rencontrés lundi par TVA Nouvelles appuie le mouvement.
«C’est vraiment important qu’ils se mettent ensemble. Ces femmes-là sont exceptionnelles, elles font un travail merveilleux et je pense qu’elles méritent mieux que ce qu’elles ont en ce moment. Donc, oui, ça nous met dans l’embarras, vraiment, mais c’est pas grave, on va s’arranger», a notamment affirmé une mère.
«Nous, on supporte les éducatrices, les éducateurs à 100%. C’est un peu un casse-tête de notre côté, mais on fait avec», a aussi admis un père de famille.