
Gastronomie des Premières Nations à Montréal en lumière
Le Journal de Montréal
Le festival Montréal en lumière se poursuit jusqu’au 5 mars prochain dans plusieurs restaurants participants de la métropole. Parmi les menus gastronomiques élaborés sur le thème Savourer notre nordicité, la cuisine des Premières Nations est en vedette.
Le chef innu Sylvestre Hervieux-Pinette est venu spécialement de Pessamit, sur la Côte-Nord, pour l’occasion. Le 18 février, dans le cadre d’un souper unique élaboré avec le chef Jean-Sébastien Giguère du Restaurant h3, il a fait voyager ses invités au gré des saveurs de son terroir, sauvage et tendre à la fois.
Saumon fumé, homard, loup-marin, cerf, agrémentés de colorés petits fruits des tourbières, dont la fameuse chicoutai et les airelles acidulées, composaient des assiettes belles comme des paysages, pleines d’anecdotes. « Mon but, c’est d’évoquer des émotions, des souvenirs, comme ce plat où j’ai recréé l’image du jour où je rentrais de l’école, et qu’en marchant je cassais la glace sur les feuilles d’automne », raconte Sylvestre.
Les plats étaient à l’image de ceux qu’il réalise avec son service de chef à domicile Opus private chef, qui l’emmène aux quatre coins du Québec. Refléter la nature est au cœur de sa démarche. « J’essaie de recréer des écosystèmes. Les aromates qui accompagnent le cerf ou l’outarde seront ceux que l’on retrouve dans son habitat », dit Sylvestre Hervieux-Pinette.
Du côté du restaurant de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ), un menu Saveurs des Premières Nations se poursuit jusqu’au 5 mars, composé par Martin Gagné, auteur d’un livre sur le sujet et chef au restaurant Le Parlementaire, à Québec.
Menus uniques
« J’ai choisi des ingrédients typiques, des procédés et des recettes qui se sont un peu perdus, pour les faire redécouvrir. Comme cette soupe aux graines de tournesol, très populaire autrefois, servie avec de la bannique rôtie à l’épinette. L’idée est de faire vivre une expérience authentique, mais dans la modernité », dit Martin Gagné.
Les 24 et 25 février, au restaurant Kamuy, dont le nom signifie « soleil » dans la langue des Taïnos, première nation des Caraïbes, c’est au tour de son propriétaire Paul Toussaint de concocter un menu unique en compagnie de Shawn Adler, membre de la première nation du lac des Mille Lacs, et chef du Pow Wow café de Toronto.
« Je suis haïtien, et c’était important pour moi de rendre hommage aux Premières Nations de notre île, qui ont été exterminées et dont on a perpétué certaines traditions culinaires au sein de la cuisine caribéenne, très métissée. Avec Shawn Adler, dont les origines sont plus nordiques, on a créé un menu balancé, entre le sud et le nord, » indique Paul Toussaint.

Il y a un an, Donald Trump s’invitait à la cérémonie des Oscars en fustigeant sur les réseaux sociaux son animateur, Jimmy Kimmel. Douze mois plus tard, alors que le 47e président des États-Unis a récemment promis de «ramener l’âge d’or d’Hollywood», son ombre planera plus que jamais sur la 97e édition de la grand-messe du cinéma américain.