France: retrouvailles triomphales pour les Cowboys Fringants
Le Journal de Montréal
LYON | Devant 10 000 inconditionnels en liesse qui ont presque tous désobéi à la consigne de porter un masque pendant le concert, les Cowboys Fringants se sont offert de triomphales retrouvailles avec le public français, vendredi soir, à Lyon.
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Pendant un gros deux heures et quart, c’était comme si la pandémie n’existait plus.
Les gradins de la halle Tony-Garnier étaient bondés, et devant la scène, des milliers de personnes de tous les âges, presque tous à visage découvert, sautaient, chantaient avec Karl Tremblay et tapaient joyeusement des mains. Comme avant la COVID-19, on a même eu droit à du bon vieux body surfing, auquel s’est prêté l’exubérant bassiste Jérôme Dupras.
D’ailleurs, personne au sein de la sécurité n’a tenté de convaincre les spectateurs de remettre leur masque. Le party était pris, il n’y avait rien à faire.
Il faut dire que la dernière visite des Cowboys Fringants en France datait de l’été 2019. Dire qu’ils étaient attendus avec impatience relève de l’euphémisme.
Quand Marie-Annick Lépine est apparue sur scène pour interpréter quelques titres de son plus récent album solo, en première partie, il y avait déjà de l’électricité dans l’air.
« Marie-Annick, on t’aime », a hurlé une fan.
La clameur était lourde, mais ce n’était rien en comparaison avec l’ambiance festive qui s’est installée quand le groupe a commencé la soirée en balançant une énergique version de Les maisons toutes pareilles, de l’album Les Antipodes, dont les chansons n’avaient jamais été jouées live, en Europe.
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Installé à New York tout l’automne, l’humoriste Mathieu Dufour se demandait si la Grosse Pomme allait «virer à l’envers» le soir de l’élection américaine, au moment où Le Journal l’a contacté, mardi après-midi. «J’ai bien hâte de voir s’il va y avoir des répercussions», a dit celui qui en a profité pour annoncer un nouveau spectacle de Noël avec une chorale de 100 chanteurs.
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Les Cowboys Fringants ont poursuivi sur leur lancée dimanche soir. Après avoir vu l’album et la comédie musicale Pub Royal rafler cinq Félix mercredi, lors des deux premiers galas, le groupe de Repentigny a ajouté trois statuettes à sa cagnotte au principal Gala de l’ADISQ, animé par Pierre-Yves Roy-Desmarais. Parions qu’il y a un Karl Tremblay qui était bien fier de ses comparses là-haut.
Ils sont au cœur de la chanson québécoise et créent des œuvres qui marquent des générations et des moments de vie à jamais; pourtant, en plus de vivre dans l’ombre, les paroliers québécois ne parviennent pas à gagner leur vie avec leur passion. «Personne ne peut vivre de sa plume en chanson au Québec en ce moment », estime la parolière Ève Déziel.
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