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Ford Maverick 2022 : une boîte à surprise
Le Journal de Montréal
Et dire que GM se vantait jusqu’ici d’offrir la gamme de camionnettes la plus complète du marché. C’était bien mal connaître Ford qui, après avoir accusé un retard avec le retour du Ranger , allait multiplier les annonces concernant de nouveaux modèles.
Pensez au F-150 Lightning qui devrait arriver quelque part en 2022, alors que l’on dévoilera aussi une nouvelle génération du Ranger. Or, la principale nouveauté est sans contredit le Ford Maverick. La camionnette la moins chère, la plus petite et la moins gourmande, ce qui n’est pas une raison de s’en moquer. Au contraire, avec la hausse du prix du carburant et avec un espace urbain de plus en plus restreint, nombreux sont ceux qui souhaitent se procurer un véhicule moins imposant, mais qui saura néanmoins démontrer une grande polyvalence.
Budget oblige, les stratèges de Ford ont puisé dans leur inventaire des nomenclatures pour ressortir un nom pour la dernière fois utilisé en 1977, et que l’on accolait à l’époque sur une voiture compacte ciblant la concurrence nipponne. En quelque sorte, on pourrait affirmer qu’il en va de même aujourd’hui, puisque le Maverick reprend le flambeau des voitures abandonnées par Ford. La Focus, la Fusion, de même que l’Ecosport, ce petit VUS lancé il y a seulement quelques années, mais qui a complètement raté sa cible.
Ford affirme que le Maverick est une camionnette de premier acheteur : une personne souhaitant obtenir un moyen de transport simplifié, mais qui très souvent n’a jamais fait l’achat d’un véhicule neuf. Puis, dans une certaine mesure, une camionnette qui permettrait à une partie de la clientèle propriétaire de voitures Ford de trouver chaussure à son pied avec un produit plus pratique qu’une berline, à prix comparable.
Le Maverick débarque donc au même moment que le Hyundai Santa Cruz, qui vient en quelque sorte lui faire compétition. C’est qu’en fait, Hyundai joue la carte du luxe avec sa camionnette compacte, avec un prix d’entrée fixé chez nous à près de 40 000 $. Un produit plus performant, plus luxueux et esthétiquement plus audacieux, mais qui ne s’adresse pas nécessairement à la même clientèle. Il faut dire qu’avec un prix débutant à 25 900 $, le Maverick défie toute rivalité.
Avec le Maverick, Ford retient plusieurs éléments techniques issus de l’Escape, dont la structure et les motorisations. Soyez rassuré, vous ne retrouverez pas ici de moteur à trois cylindres. Le coup de maître du constructeur réside surtout dans l’offre d’une motorisation hybride se greffant aux modèles d’entrée de gamme, et qui permet de remorquer des charges pouvant atteindre 907 kg (2 000 lb). C’est d’ailleurs au volant d’une version XLT équipée de cette mécanique que nous avons pu effectuer un essai un peu plus exhaustif, permettant ainsi d’affirmer que la cote de consommation combinée annoncée à 6,3 L/100 est extrêmement réaliste. En effet, après un trajet de plus de 330 kilomètres, la moyenne enregistrée se chiffrait à 6,2 L/100 km.
Certes, avec cette mécanique, la puissance n’impressionne guère. Les 162 chevaux suffisent, mais n’offrent pas la même expérience de conduite qu’avec la seconde option. Un moteur turbocompressé de 2,0 litres libérant 250 chevaux, le seul à recevoir le rouage intégral. Parce qu’en effet, le Maverick hybride n’achemine sa puissance qu’aux roues avant. Une déception, surtout en sachant que l’Escape hybride peut pour sa part bénéficier des quatre roues motrices. Est-ce qu’un détail technique nous échappe ou est-ce que l’argument de Ford voulant que l’hybride soit moins cher et plus écoénergétique constitue la seule vérité?