
Face à face avec le lion du désert
Le Journal de Montréal
Bien que la photographie animalière ne compte pas parmi mes principaux créneaux de travail, je reconnais le défi que cela représente. À certaines occasions, parallèlement à des sujets plus humains et géographiques, j’aime bien partir à la chasse aux images animalières.
Mes photos favorites sont souvent le fruit du hasard et non d’une quête parti-culière. Lors d’excursions, je prête attention et j’observe. Mais j’avoue que mes images de faune résultent fréquemment d’un coup de chance. Celle d’un lion du désert au coucher du soleil est un exemple frappant. Une espèce rare qui évolue dans un milieu hostile et aride, le désert du Namib. Contrairement au lion de la savane, qui a l’embarras du choix d’un point de vue alimentaire, l’espèce du désert est une véritable force de la nature. Il doit faire preuve de créativité et de techniques de chasse sans pareilles pour se nourrir. Il arrive même que l’on voie des lions à la chasse aux otaries sur la Skeleton Coast.
Circulant dans le lit d’une rivière assé-chée avec un guide, nous sommes passés à quelques mètres d’un mâle à l’allure assez stoïque. L’excitation à son comble, j’ai eu le temps de prendre mon téléobjectif dans mon sac à dos et de le photographier, les yeux dans les yeux quelques longues minutes. Il s’est soudainement levé et est parti doucement. Quelques instants plus tard, un rugissement à faire trembler le sol a surgi en guise de salutation !
Appareil : Canon EOS RP
Objectif : EF100-400mm f4.5-5.6L IS USM
Exposition : 1/1000s à f/5.6
ISO : 250