
Dyslexie: l'ancien joueur du Canadien Steve Bégin se faisait dire qu’il était «moins intelligent»
Le Journal de Montréal
Plus jeune, Steve Bégin n’était pas un élève modèle. Difficulté d’apprentissage, déficit d’attention, il était un «petit monstre», selon ses propres dires. Ce n’est qu’une fois adulte et père de famille qu’il a réalisé qu’il était dyslexique.
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«Le professeur me disait souvent: “t’es juste moins intelligent”. J’étais le crayon le moins aiguisé de la boîte», lance d’emblée l’ancien joueur du Canadien en entrevue au Journal, alors qu’il se rendait sur la Côte-Nord pour y donner une conférence dans une communauté autochtone.
«Ce n’était pas connu à l’époque. Les professeurs pensaient juste que tu ne voulais pas travailler, pas t’améliorer, que tu étais lâche. Si on avait su ce que j’avais dans les années 1980, et si on avait pu utiliser des outils qu’on a aujourd’hui comme Lexibar, j’aurais eu de meilleures chances de réussir», est convaincu Bégin.
Sachant que sa fille de 16 ans, Maylia, éprouve les mêmes problèmes, il n’est pas surprenant qu’il ait accepté d’être porte-parole de la campagne de sensibilisation «J’aime mon dys», en compagnie de l’actrice et créatrice de contenu Olivia Leclerc.
L’initiative vient de la compagnie québécoise Haylem Technologies, à l’origine du logiciel Lexibar, qui aide notamment les jeunes ayant des problèmes d’écriture et de lecture dans 87% des écoles de la province.
«La différence est incroyable, pas juste du côté académique, mais en confiance également. C’était difficile pour ma fille d’aller à l’école, elle trouvait ça dur. On devait se battre le matin, c’était ardu», mentionne Bégin, qui se souvient à quel point il avait peur, jeune, d’aller au tableau, à l’avant de la classe.
«J’en shakais, je n’étais pas bien. Je voulais mourir», laisse-t-il tomber.