
Drag-queens du Québec: «La haine, ça ne fonctionne pas», dit Barbada de Barbades
Le Journal de Montréal
Ciblée par un mouvement protestataire en avril dernier, Barbada de Barbades ne cache pas avoir été «inquiète» pour la communauté drag québécoise. Mais jamais elle n’a eu peur de ses détracteurs. «Si on a peur, on les laisse gagner. Et il n’est pas question que ça arrive», plaide-t-elle.
«Quand on a peur, on ne pense pas rationnellement. Il faut garder la tête froide, en quelque sorte», poursuit la drag-queen.
Le printemps de Barbara de Barbades n’a pas été de tout repos. Son heure du conte – activité qu’elle pratique depuis 2016 – a été prise en grippe par des détracteurs s’opposant à ce qu’une drag-queen lise une histoire à un public d’âge primaire dans une bibliothèque de la Montérégie.
Elle l’avoue, elle n’a pas été surprise de cette montée de colère à l’endroit d’une forme d’art dite marginalisée.
«Ce n’est pas la première fois de ma vie que quelqu’un est en désaccord avec ce que je fais ou même avec qui je suis. Ça fait 18 ans que je suis une drag-queen; j’en ai vu d’autres. Mais si c’était survenu après un an ou deux de carrière, c’est certain que ça m’aurait déstabilisée», avance Barbada de Barbades.
La drag-queen a depuis choisi de n’utiliser que son nom de scène pour promouvoir son métier, histoire de bien séparer le personnage public de son identité personnelle.
Plus occupée que jamais
Les protestations de ses détracteurs n’auront toutefois pas eu l’effet escompté. Au contraire, l’horaire de Barbada de Barbades est plus chargé que jamais.
Après avoir présenté son heure du conte à quatre reprises cet été dans le cadre du festival Juste pour rire, la drag-queen planche sur différents projets – tant scéniques que télévisuels – qui devraient être dévoilés prochainement.

Il y a un an, Donald Trump s’invitait à la cérémonie des Oscars en fustigeant sur les réseaux sociaux son animateur, Jimmy Kimmel. Douze mois plus tard, alors que le 47e président des États-Unis a récemment promis de «ramener l’âge d’or d’Hollywood», son ombre planera plus que jamais sur la 97e édition de la grand-messe du cinéma américain.