Des trafiquants de Québec ne veulent plus payer la «taxe» de 10% aux Hells Angels
Le Journal de Montréal
Le milieu des stupéfiants est sur les dents à Québec, alors que des trafiquants ne veulent plus payer aux Hells Angels la « taxe » de 10 % leur permettant d’écouler leur drogue dans la capitale.
« Il y a une grosse guerre à Québec en ce moment », avance sans hésiter une source policière, qui n’est pas autorisée à parler aux médias.
Notre Bureau d’enquête a appris que des trafiquants affiliés aux gangs de rue d’allégeance rouge et des indépendants souhaiteraient s’affranchir du modèle d’affaires instauré par les motards criminels il y a de cela plus d’une décennie.
« Ils ne veulent plus payer de redevances aux Hells. Rien », expose un informateur.
Selon la thèse privilégiée par les forces policières, cette situation découlerait d’un conflit entre David « Pic » Turmel, la tête dirigeante du Blood Mafia Family (ou BMF), et Mathieu Pelletier, membre en règle des Hells Angels, dont le père, Marc, est l’un des Hells ayant fondé le chapitre de la bande à Québec en 1988.
Turmel, 27 ans, qui serait en fuite à l’extérieur du pays selon nos informations, est recherché par les policiers depuis le mois de juillet dans le projet d’enquête Malsain en lien avec une série de crimes violents.
Ce conflit et le non-paiement de la taxe aux Hells Angels constitueraient l’une des pistes étudiées pour expliquer au moins trois événements violents survenus à Québec au cours des derniers mois.