
Des avancées, mais du progrès à faire
Le Journal de Montréal
Même si les mesures mises en place par la SODEC et Téléfilm Canada pour favoriser la parité hommes-femmes commencent à porter leurs fruits, les réalisatrices sont encore sous-représentées dans le milieu du cinéma québécois, révèle une étude dévoilée mardi par le regroupement Réalisatrices Équitables.
Dans ce rapport baptisé Qui filme qui ? Vers des représentations équilibrées devant et derrière la caméra, les chercheuses Anna Lupien, Anouk Bélanger et Francine Descarries, de l’UQAM, ont analysé la présence des hommes et des femmes – devant et derrière la caméra – dans l’ensemble des longs métrages de fiction québécois sortis en 2019.
Tout en concédant qu’il y a eu de « grandes avancées » par rapport à 2011, dernière année où une étude de la même ampleur avait été réalisée au Québec, les chercheuses rappellent qu’il y a encore beaucoup de travail à faire pour que la parité soit atteinte.
« On est passé de 20 % des longs métrages de fiction réalisés par des femmes [en 2011] à 38 % en 2019. Oui, c’est une amélioration, mais à 38 %, on n’est pas encore dans la zone de parité », souligne Anouk Bélanger, en ajoutant que les budgets de production alloués aux réalisatrices ne sont pas encore comparables à ceux attribués aux hommes.
Plus de rôles féminins
L’augmentation du nombre de longs métrages réalisés par des femmes contribue aussi à améliorer la présence féminine à l’écran. Selon l’étude, les réalisatrices confient aux femmes 84 % des premiers rôles, tandis que les réalisateurs accordent 72 % des premiers rôles de leurs films à des hommes.
« Ce qu’on constate, c’est que les réalisatrices vont inclure davantage l’imaginaire des femmes, vont mettre en scène plus de premiers rôles féminins et vont orchestrer des distributions plus équilibrées, indique Anna Lupien. Ce sont aussi de bonnes raisons pour poursuivre le travail afin qu’il y ait plus de parité derrière la caméra. »
Source : Réalisatrices Équitables

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