
Départ d’une dame de cœur: Andrée Boucher s’éteint à 83 ans
Le Journal de Montréal
L’actrice québécoise Andrée Boucher est décédée jeudi sur l’heure du midi, a confirmé un membre de sa famille à l’Agence QMI en fin d'après-midi.
«C’est juste le cœur qui a lâché», a informé cette personne.
Andrée Boucher, connue notamment pour son rôle d'Évelyne Lamontagne dans le téléroman Des dames de cœur vivait avec des douleurs chroniques depuis plusieurs années. Elle avait 83 ans.
Née Marie Juliette Andrée Danielle Boucher le 19 septembre 1938 à Macamic, en Abitibi-Témiscamingue, elle commence sa carrière à l’âge de 17 ans alors qu’elle chante dans les cabarets.
Elle obtient rapidement son premier grand rôle dans Les Belles histoires des pays d’en haut, en 1956, où elle interprète Artémise, la femme du bel Alexis.
Dans les années 1970, elle joue dans les séries québécoises Mont-Joye (1970-1975) et À cause de mon oncle (1977-1979), ainsi que dans la série française Schulmeister, l'espion de l'empereur (1971-1974).
Puis, en 1986, elle incarne la douce Évelyne Lamontagne dans le téléroman Des dames de cœur de Lise Payette. Le personnage qu’interprète Andrée Boucher, victime de violence conjugale déclanche, à l’époque, une grande vague d’aveux et de dénonciations.
Durant ses années parlementaires, Lise Payette avait voulu faire adopter une loi pour protéger les femmes victimes de violence conjugale, qui n’avait finalement pas obtenu l’appui désiré. «Donc, elle a fait passer le message par la télé», avait souligné Mme Boucher dans une entrevue accordée au Journal de Montréal en 2020.
Plus tôt cette année, Mme Boucher a également avoué que ce rôle d’Évelyne avait été pour elle «un beau cadeau» qui lui aura permis d’être un instrument de changement social et de remporter de nombreux prix d’interprétation (dont quatre MétroStar, NDLR).

Il y a un an, Donald Trump s’invitait à la cérémonie des Oscars en fustigeant sur les réseaux sociaux son animateur, Jimmy Kimmel. Douze mois plus tard, alors que le 47e président des États-Unis a récemment promis de «ramener l’âge d’or d’Hollywood», son ombre planera plus que jamais sur la 97e édition de la grand-messe du cinéma américain.