
Concept Buick Centurion : l’idée du futur… en 1956
Le Journal de Montréal
En plus d’arborer des lignes radicales, ce concept de Buick est le premier de l’histoire à utiliser une technologie qui nous est aujourd’hui familière.
Le 19 janvier 1956, les visiteurs de l’hôtel Waldorf-Astoria de New York découvrent les nouveaux concepts du Motorama de GM. Parmi eux, la Chevrolet Impala, l’Oldsmobile Golden Rocket, la Pontiac Club de Mer, les Cadillac Eldorado Brougham et Brougham Town Car, la GM Firebird II et la Buick Centurion. Après New York, cette exposition itinérante passera par Miami, Los Angeles, San Francisco et Boston. Au total, ce seront plus de 2,2 millions de personnes qui auront pu admirer la vision du futur selon General Motors.
De tous ces concepts, le Centurion est certainement le , et pas seulement à cause de sa couleur rouge et blanc. La Buick Centurion se distingue des canons esthétiques de l’époque par son avant en pointe, l’absence de calandre et de pare-chocs, un capot plus bas que les ailes avant, de vastes ailes arrière sur un plan horizontal (qui préfigurent celles des Buick et Chevrolet 1959) et, bien sûr, le pare-brise panoramique offrant une vue intégrale sur le monde environnant. Les couleurs sont séparées par une fine ligne de chrome, similaire à celle des Buick de production de la période. L’arrière se finit par un cône incorporant les phares de recul et de stop. Les feux de stationnement et les clignotants sont intégrés dans un élément chromé qui accueille aussi les sorties d’échappement. L’ensemble de la carrosserie est en fibre de verre.
Tout de rouge tendu, l’intérieur se démarque également des berlines américaines de l’époque avec quatre sièges baquets recouverts de cuir, chacun avec une ceinture de sécurité et des appuie-têtes ajustables en hauteur, alors que les banquettes sont la norme. Lorsque la porte s’ouvre, les sièges avant se reculent automatiquement pour faciliter l’accès. Si le dossier est incliné, ils s’avancent pour aider les passagers à s’installer à l’arrière.
Au milieu de l’habitacle se trouve une large console centrale chromée qui sert de support au volant et qui contient la colonne de direction (une colonne de direction classique dans l’axe volant sera aménagée plus tard). Le volant lui-même comprend un bouton rotatif pour la sélection des rapports de boîte. En guise de compteur de vitesse, c’est un disque qui tourne devant une aiguille fixe. On retrouve aussi la climatisation (alimentée par deux entrées à la base du pare-brise) et une horloge numérique. Pas mal pour 1956… mais le Centurion possède autre chose d’unique.
Au-dessus du cône arrière, une caméra de télévision fait office de rétroviseur! Les vrais rétroviseurs, eux, ont disparu. Pesant près de 3 kilos, cette caméra a été développée spécialement par University Broadcast System Inc. pour résister aux chocs et ainsi offrir une image stable. Elle est reliée à l’écran noir et blanc de 4 pouces par 6, situé sur la console centrale. Communément utilisée aujourd’hui, l’idée ne prendra pas à l’époque et il faudra attendre 1972 pour la revoir sur un concept Volvo, le VESC (pour Volvo Experimental Safety Car). Mais ce n’est qu’en 1991 qu’une auto de série, la Toyota Soarer, bénéficiera d’une telle technologie (uniquement au Japon).
Pour la partie mécanique, la Buick Centurion repose sur un châssis de 118 pouces (3,0 mètres) et mesure 5,41 mètres de long. Le moteur est un V8 de 322 pouces cubes (5,3 litres) similaire à ceux de série mais revu pour générer plus de puissance (325 chevaux contre 220 pour les modèles de rue) grâce à quatre carburateurs double corps placés sur les côtés, afin de réduire la hauteur du capot. La boîte de vitesses est une Dynaflow. Les caches de roue possèdent des ailettes pour aider au refroidissement des quatre freins à tambour.

Même en excluant la pandémie, le gouvernement Trudeau a dépensé plus par personne que le fédéral ne l’a fait durant la grande dépression ou les deux guerres mondiales en dollars constants, gonflant le déficit à plus de 60 milliards $. S’il veut sortir du rouge, le prochain gouvernement devra trouver de l’argent. Où et comment? Luc Godbout, titulaire de la Chaire en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, indique quels programmes sont à risque en cas de compressions budgétaires et où il serait possible de trouver de l'argent.