Combat difficile qui n’est pas mené en solitaire
Le Journal de Montréal
WASHINGTON | Les Américaines qui se sentent comme des citoyennes de seconde zone parce qu’elles sont des femmes depuis la révocation du droit à l’avortement sont loin d’être seules pour mener ce long combat.
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« J’ai eu le droit de me faire avorter quand j’avais 21 ans. J’ai eu le droit de faire mes choix. Vendredi, quand la décision a été rendue publique, je me suis rendu compte que, nous, les femmes, nous avons maintenant moins de droits que les cadavres humains puisqu’il faut avoir donné un consentement pour prélever des organes », rage Donna Garon, 53 ans.
Au milieu de la foule qui manifestait hier matin devant le plus haut tribunal américain, cette femme qui travaille dans une clinique d’avortement du Maryland avait du mal à cacher ses larmes de colère derrière ses lunettes de soleil.
« Quand la décision est tombée, je me suis allongée à terre en pleurant toutes les larmes de mon corps. J’ai dû expliquer à mon fils que notre gouvernement venait de me retirer le droit de faire ce que je veux avec mon corps », ajoute-t-elle.
Mobilisation
La seule chose qui la conforte aujourd’hui, c’est de constater qu’elle est très loin d’être seule à se mobiliser. Que ce soient les hommes ou même les organismes religieux, tous se serrent les coudes aux quatre coins de la planète.
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