
Coderre veut des changements pour protéger les anglophones
Le Journal de Montréal
Le chef d’Ensemble Montréal, Denis Coderre, demandera à Québec d’apporter des modifications au projet de loi 96 qui renforce la Charte de la langue française s’il est élu maire de Montréal, afin de protéger les droits des anglophones.
C’est ce qu’il a indiqué au Montreal Gazette lors d’une entrevue éditoriale.
L’ex-maire de Montréal a fait savoir qu’il souhaite que le service téléphonique 311 reste bilingue alors que le projet de loi prévoit que toutes les institutions publiques, incluant les villes, devront communiquer « exclusivement en français » avec les immigrants six mois après leur arrivée.
Il a ajouté qu’il souhaitait même que ce service soit offert « en créole et en italien ».
M. Coderre s’est aussi dit en accord avec une lettre ouverte publiée le mois dernier qui demande le retrait du terme « anglophones historiques » du projet de loi.
Cette lettre, signée par des centaines de personnes, accuse le gouvernement de retirer le droit de recevoir des services en anglais à au moins 300 000 Québécois d’expression anglaise en le limitant à ceux qui sont admissibles aux écoles anglophones.
« Pour le bien de la communauté [anglophone] [...], je serais prêt à le faire », a-t-il dit.
S’il est élu, le chef d’Ensemble Montréal s’est ainsi engagé à rencontrer le ministre responsable de la langue française, Simon Jolin-Barrette.
Geste de panique ?