
Ce n’est pas normal que le Wi-fi soit gratuit au McDonald’s, mais pas à l’hôpital, tonne un comité
Le Journal de Montréal
Il faut encore payer pour pouvoir utiliser internet dans plusieurs établissements de santé au Québec, au grand dam d'un groupe de citoyens qui réclame que l’accès au Wi-fi soit gratuit partout dans le réseau.
«On va chez McDonald's ou au concessionnaire automobile, et on a accès gratuitement au Wi-fi. Il y a quelque chose quelque part qui ne fonctionne pas si on ne peut pas l’avoir partout dans les établissements du réseau de la santé», lance la présidente du comité des usagers du CISSS du sud de Lanaudière, Louise Henrichon, en entrevue avec l’Agence QMI.
Depuis 2019, ce comité se bat pour que les résidents de trois CHSLD de la région ainsi que la clientèle de l’Hôpital Pierre-Le Gardeur aient accès librement à internet. Après plusieurs refus, les choses ont commencé à bouger pour l’hôpital, où des travaux sont en cours pour que le Wi-fi soit accessible à compter de l’automne prochain.
Malheureusement, ce n’est toujours pas le cas pour les trois CHSLD du coin: le CHSLD L’Assomption, le centre multivocationnnel Claude-David et le CHSLD de Repentigny.
«Je trouve que c’est une injustice, d’autant plus que trois maisons des aînés doivent ouvrir en septembre dans la région, et que c’est déjà prévu que leur clientèle aura accès au Wi-fi», déplore Mme Henrichon, avant d’ajouter: «Ce n’est pas du divertissement, c’est un outil de communication qui est essentiel, surtout pour une partie de la population trop souvent isolée.»
D’une région à l’autre
Dans une lettre envoyée au ministre de la Santé, Christian Dubé, le comité des usagers souligne que l’enjeu dépasse de loin les frontières de Lanaudière et qu’il existe d’importantes disparités d’une région et d’un établissement à l’autre.
«Au CHUM, à Montréal, ça fait des années que la clientèle a accès au Wi-fi. À Québec, on peut l’avoir moyennant un faible coût. Puis, à Trois-Rivières, il n’y a que les gens en hémodialyse qui y ont accès. C’est à n’y rien comprendre», illustre Louise Henrichon.
Dans sa missive, le comité somme donc le ministre Dubé de mettre en place une «politique ministérielle permettant l’accès universel au Wi-fi à tous les usagers et résidents du réseau de la santé».