
Caméras de surveillance chinoises: des organismes demandent qu’on interdise leur vente au Canada
Le Journal de Montréal
Des organisations de défense des droits de la personne demandent au gouvernement fédéral de bannir quatre compagnies de caméras de surveillance chinoises, vendues partout au pays, parce qu’elles sont soupçonnées d’être complices d'une campagne de répression.
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Deux de ces entreprises, Hikvision et Dahua, avaient fait l’objet de reportages de notre Bureau d’enquête l’an dernier, après lesquels Québec avait décidé de les bannir.
Les caméras Hikvision, Dahua, Tiandy et Uniview, qui sont en vente libre partout au pays, seraient utilisées depuis des années par la Chine dans sa répression des Ouïghours, dans la région autonome du Xinjiang.
Détention arbitraire, torture, violences sexuelles, stérilisation forcée; les abus subis par cette minorité musulmane relèvent du «génocide», a reconnu le Canada en 2021.
Pourtant, le pays continue d’accueillir et de vendre les produits de ces compagnies de surveillance qui aident le gouvernement chinois à perpétrer ces atrocités, dénonce une coalition d’organisations, dont le Center for Advanced Defence Studies, basé à Washington.
Dans un rapport de plus de 300 pages remis au gouvernement canadien en mai dernier, la coalition demande que ces entreprises soient ajoutées à la liste du Règlement sur les mesures économiques spéciales (du Canada), ce qui les ferait disparaître du marché canadien.