C’est quoi l’buzz du ski de touring?
Métro
Depuis quelques années, le ski de randonnée, aussi appelé ski de touring, ski de montagne, ski de haute route (choisissez), connaît une hausse de popularité fulgurante. Stations et magasins de plein air ont dû rapidement s’y adapter.
Cette pratique consiste à gravir une montagne en ski grâce à des peaux de phoque synthétiques adhérentes placées sous les skis pour ensuite profiter encore plus pleinement de la descente, bien méritée.
Si le sport existe depuis des décennies – le ski se pratiquait de cette façon à l’origine, bien avant l’apparition des télésièges –, il a récemment beaucoup évolué. Son boom de popularité s’est amorcé il y a cinq ans. Depuis, la croissance est continuelle et s’est particulièrement accélérée pendant la pandémie, alors que le plein air était préféré aux rassemblements intérieurs.
Mais qu’est-ce qui explique un tel essor? «Il y a 25-30 ans, on a connu l’arrivée du snowboard. C’est ce qui était à la mode. Aujourd’hui, on est rendu dans la mode du touring, donc tout le monde s’équipe pour ce sport», explique tout simplement Patrick Daigle, chargé de cours au programme de plein air à l’UQAM.
Lui-même skieur de randonnée, il estime que les réseaux sociaux participent à accroître la popularité du sport comme les belles images de ski hors-piste et de poudreuse fraîche y pullulent.
«Avec les stations de ski qui ouvrent des sentiers et la Gaspésie, paradis du ski de touring, qui s’est beaucoup développée dans les dernières années, les skieurs ont de plus en plus accès à de nouveaux territoires, avec de la neige moins skiée», fait-il remarquer.
Quand on lui demande ce qu’il aime de ce sport, le skieur mentionne d’abord l’endorphine que lui procure cette pratique hautement cardiovasculaire. Il admet également apprécier la tranquillité de la forêt, par opposition à l’agitation des stations, où il s’ennuie maintenant après quelques descentes.