
Bonnardel dérape au sujet de la 50 L'ÉNONCÉ LES FAITS
Le Journal de Montréal
Débusquer les fausses nouvelles, vérifier les déclarations des politiciens, trouver les vrais chiffres : notre Bureau d’enquête, basé à Montréal et Québec est spécialisé dans l’art de rétablir les faits. Chaque samedi, nos journalistes et recherchistes vous présentent leurs trouvailles pour vous permettre d’y voir plus clair dans l’actualité de la semaine.
Mardi, le député libéral André Fortin a attaqué le bilan de la CAQ en matière de projets de transport. Piqué au vif, le ministre des Transports, François Bonnardel, n’a pas manqué de rendre la politesse à son prédécesseur : « Pour un ancien ministre des Transports de l’Outaouais qui n’a même pas été capable de livrer sa propre [autoroute] 50 à ses concitoyens, on repassera pour les leçons », a-t-il rétorqué.
Il s’agit d’une attaque injuste de la part du ministre Bonnardel. André Fortin a été ministre des Transports pendant à peine un an. Or, la CAQ annonçait en mars dernier que la conversion de la 50 en autoroute à quatre voies ne serait pas complétée... avant 10 ans ! Sans compter que des études avaient déjà été commandées, notamment par le ministre Fortin en 2018. C’est le cas pour un secteur près de Buckingham dont les travaux ont débuté en janvier dernier. Invité à s’expliquer, le bureau du ministre a reproché au Parti libéral de ne jamais s’être concrètement investi dans ce projet « malgré que la demande d’avoir une vraie autoroute ait été formulée depuis plusieurs décennies ».
Et, à la décharge de M. Bonnardel, M. Fortin venait tout juste de reprocher au gouvernement de ne pas avoir livré des projets impossibles à concrétiser en un seul mandat, comme l’éventuel tunnel entre Québec et Lévis.
C’est le nombre approximatif de femmes qui meurent chaque année dans le monde en raison d’un avortement non sécuritaire, selon des chiffres révélés par l’Organisation des Nations unies (ONU) en mars dernier. La forte majorité de ces décès ont lieu dans des pays à faible revenu, soit environ 60 % en Afrique et 30 % en Asie. Les lois limitant ou criminalisant l’avortement ainsi que les coûts élevés pour l’obtenir expliquent notamment pourquoi certaines femmes se tournent vers des procédures clandestines.